L’antisémitisme est partout
Décidément, le génocide en cours perpétré par l’armée israélienne – les autorités de Tel-Aviv essayent péniblement et lourdement de vendre le narratif inverse au monde entier – fait des victimes collatérales.
Dans le monde du cinéma, dominé par un Hollywood lui-même dominé par les producteurs juifs, c’est au tour d’Aaron Taylor-Johnson, pressenti pour remplacer Daniel Craig dans la saga des James Bond, de prendre cher. Il n’a pas participé au massacre des Gazaouis, mais sa confession le place automatiquement dans la colonne boycott (BDS).
Le cinéma étant un produit comme un autre, son futur premier film a déjà peu de chances de méga succès (il part avec un handicap certain, vu le nombre d’antisémites sur Terre). Sauf pour le benêt de service de RTL qui n’a pas encore saisi les nouveaux enjeux...
À l’époque, de nombreux fans avaient appelé au boycott de la franchise sous l’étrange prétexte que James Bond ne pouvait pas être… blond. La suite leur a très largement donné tort, la série engrangeant ses plus gros succès avec lui. Aujourd’hui, Aaron Taylor-Johnson se retrouve à son tour victime d’une campagne identique non pas à cause de la couleur de ses cheveux, mais de sa judéité. Les plus modérés de ses “haters” se demandent si James Bond va passer au Mossad, tandis que les autres se montrent nettement plus virulents dans l’antisémitisme, en rapport avec la bande de Gaza. (dhnet.be)
On se souvient des Gilets jaunes qui avaient puni Franck Dubosc puis Dany Boon pour leur prises de position ou leurs non-prises de position sur la révolte des prolos français, abandonnés en rase campagne par les stars. Aujourd’hui, ces deux locomotives du cinéma populaire font des flops. Il en sera de même pour le James Bond d’Aaron, puisque le monde entier est vent debout contre l’entité israélienne. Qui vient d’ailleurs de déclarer que l’ONU était antisémite. Pourquoi se gêner ?
Le secrétaire général de l’ONU A.Guterres s'est rendu ce samedi à la lisière de Gaza.
Il a appelé à mettre fin aux horreurs commises et à un cessez-le-feu immédiat.
Le chef de la diplomatie d'Israël a immédiatement qualifié l'ONU d'« organisation antisémite et anti-israélienne ». pic.twitter.com/KQ4dYh4N5H— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) March 23, 2024
En gros, on en est là : il y a les juifs, et le reste du monde, forcément antisémite.
Dans le même ordre d’idées, c’est-à-dire paranoïaque, on a le cas Glazer, ce réal qui a commis un shoah-movie – heureusement, Lanzmann était déjà mort sinon il aurait pris cher, le Jonathan – et qui s’est fait tabasser par « 450 professionnels juifs du cinéma », dit pudiquement la presse. En fait, ça tient en un mot : Hollywood, ou Jewllywood, comme disent les vilains.
Pourquoi tant de haine contre ce pourtant coreligionnaire ? Parce que le 10 mars 2024, après avoir reçu son Oscar (normal, pour un shoah-movie), dans son discours de remerciements, Jonathan en a profité pour faire un parallèle entre le génocide des années 40 et le génocide actuel des Palestiniens.
« En ce moment même, nous nous tenons ici en tant qu’hommes qui refusent que leur judéité et l’Holocauste soient détournés pour une occupation qui a causé tant de souffrances pour tant d’innocents. Qu’il s’agisse des victimes du 7 Octobre en Israël ou de celles des attaques incessantes qui se déroulent à Gaza, elles sont toutes des victimes de cette déshumanisation. »
Réponse immédiate de ceux qui se sont sentis visés – le lobby du cinoche – dans une lettre ouverte :
« Nous refusons que notre judéité soit détournée dans le but d’établir une équivalence morale entre un régime nazi qui a cherché à exterminer une race de personnes, et une nation israélienne qui cherche à éviter sa propre extermination. »
« Éviter sa propre extermination » ? Ils sont complètement timbrés. De là à ce que le public mondial lance un appel au boycott d’Hollywood et de ses films sionards, il n’y a qu’un pas, et pas un faux sur la Lune.
Donc on va immédiatement déboycotter le Zone of interest de Glazer. Pour finir, on n’a pas de nouvelles de ce pauvre Aaron, qui n’a pas l’air d’être un mauvais gars, mais on garde la vanne des haters qui se demandent si James Bond va passer du MI6 au Mossad. Chez nous, la série Le Bureau des légendes a déjà sauté le pas...