1 228 ans après Charlemagne, le Parti socialiste du couple diabolique (pour l’école et les enfants) Hollande-Belkacem a tout cassé. Il ne reste que 30 jours de règne à ce roitelet malfaisant et à sa basse cour, mais ça suffit pour proposer de casser encore plus l’excellence à la française : les Grandes écoles.
Le problème, ce ne sont pas les Grandes écoles, mais la pauvreté de l’université française. Et pourquoi les GE sont riches ? Parce qu’elles pratiquent l’excellence, c’est-à-dire qu’elles sélectionnent, un mot honni par l’idéologie de gauche. C’est pour ça que l’université n’a pas une flèche. Mais aussi parce que les profs sont profondément de gauche, et que l’entreprise y est vue comme le cheval de Troie capitaliste. Le défaut de connaissance de l’entreprise par les profs est à la base de l’incompréhension entre les deux univers, mais aussi de la production de clichés contre les patrons, petits ou grands.
Car les entrepreneurs ne sont pas tous des Rockefeller. Il reste aux profs de l’université française beaucoup à apprendre sur le monde de l’entreprise. Former des étudiants anti-entreprise fait mal à la société dans son ensemble, et personne ne leur demande d’être des petits robots du capitalisme. On reparlera plus loin de l’école, de l’université, tant il y a à dire et faire. Mais d’avoir laissé ce secteur vital pour la France – l’Éducation nationale – aux destructeurs 68tards a eu un coût terrible pour la Nation : elle a été affaiblie, son niveau a baissé, signe d’un futur inquiétant. Le présent l’est déjà pas mal...
C’était bien le but des anti-Nation qui nous servent de directeurs de conscience.
- Imaginez les uniformes des polytechniciens à l’université de Nanterre...
Aujourd’hui, Brighelli nous apprend que ce même pouvoir, qui sera encore aux manettes après le 7 mai, puisqu’il s’agit de l’indéboulonnable haute fonction publique, veut fondre les Grandes écoles dans l’université... On risque tout simplement de perdre l’excellence d’un côté, et de ne pas la regagner de l’autre. On sait tous que ce système bicéphale est inégalitaire – voir la composition sociologique des Grandes écoles – mais détruire l’excellence ne servira à rien et à personne. Cependant, il y a encore 50 ans, l’école de la République permettait aux jeunes pousses des villes et des champs, pas toujours fortunées, d’accéder à l’excellence. Ce qui n’est plus le cas.
Pour exemple, la sélection en Master est promise à la disparition. De la même façon que la sélection au bac, depuis que les socialistes ont exigé que la majorité d’une classe d’âge (80%) l’obtienne sans coup férir. 35 ans après le vœu de Jack Lang, celui de la paire Hollande-Belkacem est en passe de se réaliser à l’université, dévastant le peu de sélection qui y survivait encore.
Voici un petit tuto sur l’école, assez bien-pensant, puisqu’il sacralise les principes des loges maçonniques du XIXe siècle, dont on voit les résultats aujourd’hui. En détruisant le pilier religieux de la France, le pilier de l’éducation n’a pas tenu... Le noble concept d’égalité ayant été détourné à des fins antinationales.
23 mars 789, Charlemagne invente l’école
« Le but recherché est surtout d’assurer une implantation solide du christianisme en éradiquant les restes de paganisme »
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Nous nous rabattrons donc sur le 23 mars 789. Nous revenons ainsi à une époque où il n’était pas question de contester une université qualifiée de mandarinale, mais bel et bien de la créer. L’homme qui a associé son nom à l’opération est Charlemagne.
C’est en effet par un texte du 23 mars 789 que Charlemagne a exprimé « cette idée folle d’inventer l’École », comme on le chantait en 1964. Son édit, entré dans l’histoire sous le nom de l’« Admonitio generalis », contient 82 articles supposés régir la vie des sujets du vaste territoire qu’il contrôle et dont il deviendra par la suite l’Empereur (en 800 très exactement).
Le but recherché est non seulement d’élever le niveau culturel des habitants, mais surtout d’assurer une implantation solide du christianisme en éradiquant les restes de paganisme. Plusieurs mesures sont prises pour y parvenir qui ne concernent pas que l’éducation. Ainsi, le texte recommande l’installation de croix sur les lieux où les fidèles viennent encore faire des dévotions aux anciens dieux. Il exige en outre l’exemplarité des prêtres.
De la « scientificité » dans la religion
La mesure la plus spectaculaire reste la création d’un réseau d’écoles à raison d’un établissement au moins par évêché. Ces écoles doivent faire en sorte que « les enfants de condition servile mais aussi les fils des hommes libres » maîtrisent la lecture et le calcul, celui-ci s’appelant à l’époque le comput (mot auquel l’informatique exprimée en anglais a rendu toute sa noblesse…) et se limitant à la compréhension de l’addition.