Louis XVI (38 ans) est exécuté le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution (aujourd’hui place de la Concorde), en homme digne et courageux. Ce « roi par la grâce de Dieu » devenu après la première phase de la Révolution « roi des Français » paie de sa vie sa « trahison » de la monarchie constitutionnelle.
La sanction d’une trop grande faiblesse
Le courage ultime du roi efface quelque peu le souvenir des faiblesses, des erreurs et des faux-semblants qui ont jalonné son règne et celui de son prédécesseur, entraînant l’Ancien Régime à sa perte.
Du rappel des Parlements à la déclaration de guerre à l’Autriche, en passant par le renvoi du contrôleur général des Finances Turgot, qui s’était attiré l’hostilité des privilégiés, et le sabotage de la tentative de monarchie constitutionnelle, différents actes témoignent de l’inconstance et du manque d’autorité du roi.
Portons toutefois à son crédit son humanité, l’abolition de la torture (1780) et son refus de permettre à la garde suisse de tirer sur les émeutiers lors des journées révolutionnaires de 1789 et 1792.
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Le 3 décembre 1792, devant la Convention, Maximilien de Robespierre, au nom des Montagnards, réclame l’exécution de Louis XVI afin de légitimer la Révolution. Il invente pour l’occasion une expression appelée à faire florès : « criminel envers l’humanité ».
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707 députés sur 718 présents jugent le roi coupable de conspiration contre la sûreté de l’État. Par un vote qui dure 36 heures, les députés se prononcent sur la peine à appliquer. Il s’en faut d’une voix que Louis XVI échappe à la guillotine.
L’exécution de Louis XVI fait de lui un martyr pour les partisans de la monarchie. Elle annonce aussi la radicalisation de la Révolution et la Terreur.
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