Paris, il y a 123 ans, comme si vous y étiez. Aujourd’hui, la gestion hidalguesque (synonyme de « désastreuse ») de la capitale y a donné la part belle aux migrants, aux LGBT et aux petits animaux poilus avec deux grandes dents coupantes. L’extrême communautarisation couplée à un embourgeoisement maximal ont laminé ce qui restait encore du Paris populaire des années 1970. On doit les reconstitutions qui suivent à Guy Jones, en noir et blanc bien sûr mais avec un son reconstitué. Et cela redonne vie à des images qui sans cela seraient restées chaplinesques.
« Au terme de l’office du chabbat matin, animé par la fougue de David Amar président de la synagogue ACIP 16 de concert avec des jeunes de la Hazac, les participants au séminaire eurent le plaisir d’accueillir Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, venue spécialement à travers neige et verglas pour s’adresser aux dirigeants communautaires. En réponse aux mots de bienvenue du président Joël Mergui, qui rendit hommage à la constance de son soutien au judaïsme parisien, elle réaffirma son attachement à la communauté juive en rappelant notamment l’ancienneté de sa présence à Paris et ses innombrables contributions à la ville lumière et à la nation : “sans les Juifs, Paris ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui”. »
En conclusion de ce déjeuner au séminaire 2018 des dirigeants communautaires, l’Anne de Paris a été faite « séfarade d’honneur » par Joël Mergui. Mergui qui ? Le président du Consistoire juif. Ce petit détour pour montrer pourquoi Paris n’est plus Paris sous Hidalgo : c’est bien une ville communautarisée qui ne respecte pas la laïcité, ce mot que les socialistes ont pourtant plein la bouche. Mais ne nous fâchons pas et poursuivons notre périple à travers les images du temps.
Sur sa chaîne YouTube, Guy nous gratifie d’autres pépites urbaines, comme ce Marseille de 1896 :
Le Vélodrome n’existait pas encore, Alger n’avait pas encore mangé un tiers de la ville, et Gaudin n’était pas encore né (à vérifier).
Après cette plongée rocambolesque près du Vieux-Port, ou sur la Canebière (demander à l’office du tourisme de la ville qui ferme de 9 à 13h et de 13h à 18h 7 jours sur 7), un peu de fraîcheur océanique avec cette plage à Biarritz en 1900. Pas la peine d’agrandir l’image, il n’y a pas de seins nus (les seins n’existaient pas encore) :
Attendez, celle-ci est pas mal (vidéo plus bas) : un raout mondain datant de 1928 à l’occasion de la Sainte Catherine... Tradition qu’on appelle aussi Les Catherinettes, ce jour – le 25 novembre – où l’on fête les femmes de plus de 25 ans qui n’ont pas encore de mari. À l’époque, c’était assez mal vu de ne pas se mettre en couple pour procréer. Les temps ont bien changé. Aujourd’hui, si t’as pas avorté à 17 ans c’est que t’as raté ta vie !
À propos des Catherinettes, on imagine la gêne des lesbiennes de l’époque quand tout le village essayait de leur trouver un mec :
– Allez la Suzon, marie-toi avec le gros Paulo, il est gentil.
– Euh, mais je, enfin, non, attendez !
– Allez Paulo, montre-lui que t’es pas une tarlouze !
On a cherché si par hasard on n’y trouvait pas un Louis-Ferdinand virevoltant avec une jolie danseuse – c’était son truc, les danseuses, d’autres c’est les coiffeuses – mais chou blanc.
Il est dommage quand on voit ce genre d’archives que le cinéma n’ait pas été inventé il y a deux ou trois siècles, et pourquoi pas il y a 2 000 ans. Si Pierre ou Jean avaient eu une caméra, on aurait pu voir le Christ distiller son enseignement original et latter quelques grands prêtres et escrocs (c’est pareil) de l’époque, à la manière d’un Dettinger. Mais ne soyons pas nostalgiques, et revenons au présent.
Allez, une dernière pour la route : ça tombe bien, ça parle de route et de trafic. En 5 minutes, nous survolons un siècle en musique, de 1910 à 2010... À l’époque, il n’y avait pas encore de péages, de sociétés d’autoroutes et d’Alains Mincs pour ramasser la maille. Ah c’était l’bon temps boudiou !