Quand la voyante Élizabeth Teissier, chère à François Mitterrand, assurait deviner l’avenir et voulait le prouver aux incroyants, elle faisait déposer des prédictions diverses sur les événements de l’année à venir chez différents huissiers. Chez l’un on pouvait lire « il y aura la guerre », chez l’autre « il y aura la paix ». Chez l’un « Machin sera élu », chez l’autre « Machin sera battu ».
« Ils ont un très bon Uranus et un très bon Jupiter »
Avec le mage Attali, le grand Jacques-a-dit, on est dans la même pseudo-divination, avec en plus, ce qui fait toute la différence, le petit coup de pouce du pouvoir profond qui, à force d’ingénieries et d’influence sur les présidents successifs de la République (franc-maçonne), peut peser sur les événements.
Attali n’est pas président mais c’est tout comme : n’est-ce pas lui qui, sous (ou sur) Sarkozy, a fait basculer définitivement le pays dans le néolibéralisme destructeur, ce capitalisme financier cher à la Banque, et l’a fait arrimer aux forces de l’Empire, que ce soit via l’Union européenne ou l’axe américano-sioniste ?
Lors de l’annexion – ou la récupération – de la Crimée par la Russie en 2014, Attali intervient chez lui, sur Europe 1 :
Certes, cet Isaac Abravanel n’est pas tout seul à tirer les ficelles, mais il donne le la. Il y a 6 ans, face à la propagandiste de service, celle qui reprendra l’émission géopolitique d’Arte Le Dessous des cartes, on parle « deviner l’avenir » et « prédictions » à partir de 4’35 :
On peut affoler les populations avec la guerre, comme le fait l’Élizabeth Teissier du socialo-sionisme (si peu socialo mais tellement sioniste), ce qui est somme toute une tradition politique pour les dominer, on peut aussi les pousser à la guerre, ce qui est beaucoup plus grave. Et la perspective d’une guerre européenne ou mondiale n’a pas l’air d’affoler le Mage, qui a sans doute, quelque part, un bunker anti-atomique bien équipé.
Heureusement, dans cette interview, Attali prévoit surtout la « spoliation de l’épargne des ménages », qui est d’ailleurs devenue une réalité dans la France covidiste et post-covidiste. C’est par la dette et l’inflation que l’État, ou plutôt les forces néolibérales (ou attalistes) qui ont mis la main dessus, va grignoter une partie de l’épargne et des revenus avant qu’un jour, peut-être, l’épargne ne soit bloquée par les banques pour des raisons d’urgence nationale.
On peut tout imaginer, puisqu’on est entrés dans une période historique où l’oligarchie, qui tient désormais toutes les commandes (il n’y a plus de force d’opposition officielle viable, ni politique, ni médiatique, ni syndicale), peut faire ce qu’elle veut.
26 février 2022 : Attali est invité chez lui sur France Inter
pour commenter sa « prémonition » de 2014