Comme chaque année, le Global Firepower a publié son classement des pays les plus puissants, d’un point de vue militaire. Au total, 140 nations ont été analysées. Mais quels sont les États qui figurent dans le top 10 ?
Pour le déterminer, ce ne sont pas moins de 50 paramètres qui ont été analysés et répertoriés par le Global Firepower. C’est le cas, notamment, de l’armement, du budget national alloué aux forces militaires, mais aussi les ressources naturelles, le matériel mobilisé ou encore les forces terrestres, aériennes et navales de chaque pays. Cela a permis de déterminer un score, le PowerIndex. Ainsi, plus l’indice d’une nation est proche de 0, plus sa puissance militaire est forte. Voici les dix pays avec la plus grande force armée. (CNews)
On croit revivre l’année 2003, celle de la préparation de l’invasion de l’Irak par la coalition pro-américaine, quand la presse mondialiste présentait l’armée irakienne, nantie d’armes de destruction massive, comme la troisième du monde. Le général Colin Powell, héros de la première guerre du Golfe, s’était illustré avec sa fiole bidon.
La Russie n’est pas l’Irak, elle détient l’arme nucléaire, ce qui interdit théoriquement une attaque sur son sol. C’est la leçon – irakienne – retenue par l’Iran qui a compris que seule une dissuasion nucléaire pourra limiter les appétits israéliens de destruction.
Cependant, les Irakiens, avec le réacteur Osirak, construit par la France, ont voulu se doter de l’arme atomique. Le raid israélien du 7 juin 1981 mettra un terme à leur rêve de sanctuarisation. Deux décennies plus tard, ce pays multimillénaire sera détruit par l’Empire.
Curieusement, dans son classement, CNews a oublié Israël. Il est vrai qu’officiellement, l’entité juive ne dispose pas d’armes de destruction massive.
Israël est non signataire du traité sur la non-prolifération. Les spécialistes de la question lui attribuent entre 150 et 400 têtes nucléaires, soit une centaine de plus que la France, qui en détient (officiellement) 290.
La guerre en cours en Ukraine est une guerre, qu’on le veuille ou pas, conventionnelle, même si elle est asymétrique. Et si l’arsenal nucléaire ukrainien n’a pas été activé lors de l’intrusion des forces blindées russes sur le territoire ukrainien, c’est qu’il a été progressivement désactivé, détruit ou rapatrié en Russie depuis la chute de l’URSS. À ce moment-là, en 1991, l’Ukraine détenait le troisième stock d’armes nucléaires au monde avec 1 272 ogives !
Malgré les arsenaux nucléaires détaillés dans le classement qui suit, les guerres contemporaines sont encore et heureusement – si l’on peut dire –, des guerres conventionnelles. Pourtant, logiquement, dans les populations, c’est la terreur nucléaire qui l’emporte, cette sorte d’Armageddon mais sans vainqueur.
Les Russes, avec leur terrible missile nucléaire Satan 2, font trembler le monde. La rédaction de La Dépêche détaille ce monstre de fin du monde :
L’arme fait froid dans le dos. Un cylindre noir d’une trentaine de mètres et d’une centaine de tonnes, voilà les dimensions du bien nommé « Satan 2 », dernier missile nucléaire développé par la Russie pour renforcer sa force de dissuasion. Outre sa puissance non égalée, il serait équipé d’une technologie furtive pour tromper les systèmes radars ennemis. (...)
Le missile a une capacité d’action de 10 000 kilomètres, mettant des villes européennes comme Londres ou Paris, mais aussi des villes de la côte ouest américaine, dans sa ligne de mire.
Par ailleurs, Satan 2 pourrait contenir jusqu’à douze têtes nucléaires, lui donnant la capacité de détruire en quelques secondes un territoire de « la taille du Texas ou de la France », selon les informations de la télévision russe.
Satan 2, c’est presque aussi méchant que la superpandémie promise par Bill Gates, après le brouillon du covid ! Heureusement, notre bon Petit Dictateur, Emmanuel Macron, fort comme un coq face à un ours, n’a pas la tremblote du mouton : il a consulté les deux derniers présidents de la République pour trouver une solution finale au problème poutinien.
François Hollande : « Il faut élever le niveau des sanctions. C’est ce que j’ai dit au Président Macron. » @Europe1 #UkraineRussia pic.twitter.com/g4HcUrXXm2
— Jacques Serais (@JacquesSerais) February 25, 2022
N. Sarkozy : « Je ne veux pas commenter le détail de mes conversations avec le Président Macron. La situation internationale est grave. J’observe que l’agressivité dans les relations internationales ne cessent de se déchaîner. Le temps de la désescalade doit venir. » @Europe1 pic.twitter.com/hPLEdOetxt
— Jacques Serais (@JacquesSerais) February 25, 2022
En ce qui concerne la guerre conventionnelle, Le Figaro vient de donner la parole à Jean-Louis Thériot, député et membre de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, qui demande innocemment : « Sommes-nous prêts pour une guerre de haute intensité ? »
Thériot explique que l’Europe est divisée, que l’Allemagne n’a pas vraiment de défense, et que les Français s’en sortent mieux.
La France est dans une situation plus favorable. L’excellence, la crédibilité et la permanence de notre dissuasion dans ses composantes sous-marines et aériennes garantissent la protection de nos intérêts vitaux, d’autant que la grammaire stratégique de la guerre froide est parfaitement maîtrisée par l’oligarque du Kremlin. Dans le domaine conventionnel, nos forces sont les seules en Europe – avec le Royaume-Uni dans une moindre mesure – à avoir un modèle d’armée complet et l’expérience de la guerre. Cela nous confère une influence inégalée. Mais les trous capacitaires sont nombreux. Dans la mission parlementaire que nous venons d’achever pour la commission de la défense nationale, nous en avons pointé plusieurs. Quelques exemples : déficit en munitions, en entraînement, en disponibilité opérationnelle.
Malheureusement, et dans un grand élan paradoxal, le député croit encore dans l’OTAN :
En Europe, le choc présent peut être salutaire, comme vient de le montrer l’annonce allemande d’augmenter son effort de défense de 100 milliards. Il s’agit de construire un pilier européen de la défense de l’Europe qui s’efforce de compenser le pivotement des USA vers le Pacifique. Nous ne le ferons pas sans l’OTAN, perçue comme une assurance-vie par la plus grande partie de nos partenaires, mais nous devons anticiper le progressif désengagement américain. À la France d’être leader et d’en faire un outil d’influence et un multiplicateur de puissance.
Les Américains regardent vers la Chine, c’est peut-être le moment de créer cette fameuse Europe de l’Atlantique à l’Oural, chère au Général, l’axe Paris-Berlin-Moscou, pour une paix durable et un développement économique harmonieux sur le continent. Oui mais voilà, les BHL poussent à la guerre.
C’est reparti, comme en 14 et comme en 40 !
Bonus : les USA jugent les capacités de l’armée française (juin 2021)
Le classement des 10 plus grandes puissances militaires
1 – Les États-Unis
En 2022, le pays de l’Oncle Sam comptabilise 1,4 million de soldats actifs pour 440 000 réservistes. Avec un budget de la défense s’élevant à 770 milliards de dollars, soit environ 688,8 milliards d’euros, les États-Unis sont la première puissance militaire du monde, avec un PowerIndex de 0,0453. Ils possèdent officiellement l’arme nucléaire. Et, selon le Stockohlm international peace research Institute (SIPRI), ils détiennent 5 550 ogives.
2 – La Russie
Forte de ses 850 000 soldats et de ses 250 000 réservistes, la Russie se classe deuxième avec un PowerIndex de 0,0501. Son budget de la défense s’élève à 154 milliards de dollars en 2022, (environ 137,8 milliards d’euros).
Le SIPRI estime que la Russie possède 6 255 bombes nucléaires.
3 – La Chine
C’est la plus grande armée du monde, avec 2 millions de soldats et 510 000 réservistes. La Chine dépense 250,2 milliards de dollars (227,4 milliards d’euros) pour sa défense. Cependant, son score PowerIndex est de 0,0511, en faisant donc la troisième puissance militaire mondiale.
La Chine détient 350 bombes nucléaires, selon le SIPRI.
4 – L’Inde
Ce pays asiatique dispose de 1,45 millions de soldats et de 1,15 millions de réservistes. Son budget de la défense est de 49,6 milliards de dollars (44,4 milliards d’euros). Ainsi, le PowerIndex de l’Inde est de 0,0979.
L’Inde fait partie des quatre pays à détenir officieusement l’arme nucléaire. Elle dispose de 156 ogives d’après le SIPRI.
5 – Le Japon
Face au conflit géopolitique avec son voisin chinois en ce qui concerne notamment les îles Senkaku-Diaoyu (qui sont revendiquées par les deux pays) et à sa volonté de ne plus dépendre des États-Unis, la Japon augmente peu à peu sa puissance militaire. En 2022, l’archipel dispose de 240 000 soldats et de 55 000 réservistes pour un budget de la défense de 47,5 milliards de dollars, soit 42,5 milliards d’euros. Son PowerIndex est de 0,1195.
Le Japon ne dispose pas de l’arme nucléaire.
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