Devant la polémique qui enfle sur cet événement historique, et qui donne lieu à de nombreuses interprétations, parfois totalement opposées – 200 victimes pour les uns, trois pour les autres –, nous avons jugé bon de publier deux articles qui résument les deux positions absolument irréconciliables. La vérité se trouvant peut-être entre les deux, ou un peu au-dessus...
Voici un récit journalistique qui ne précise pas le nombre de morts de la manifestation qui a dégénéré. Rappelons que cette manifestation, interdite, a été organisée par le FLN pour pousser à la faute le gouvernement français. Une défaite militaire pour une victoire politique devant la scène internationale, Paris étant une chambre d’écho formidable pour la propagande du FLN. Rappelons aussi que tous les Algériens des bidonvilles de Nanterre et d’ailleurs n’étaient pas chauds pour braver le couvre-feu... Le FLN les y a obligés, avec des méthodes parfois brutales. Pour un résultat brutal.
Déclaration de guerre algérienne sur le sol français pour les uns, manifestation pacifique contre le couvre-feu pour d’autres, la nuit du 17 octobre 1961 n’est toujours pas claire.
Autre chose, dans ce récit, le photographe de Libération Henri Georges, témoin direct des événements, ne fait pas la distinction entre les morts dus à la guerre entre factions algériennes et les éliminations dues au contre-terrorisme ou à l’Intérieur français qui à l’époque ne plaisantaient pas avec les risques d’attentats et les poseurs de bombes...
Dans cette affaire, les termes utilisés, « rafle », « massacre », « mémoire », renvoient à la déportation des juifs par l’occupant allemand en France entre 1942 et 1944. En 1995, Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de l’État français dans cette affaire, ce sur quoi François Mitterrand n’avait jamais cédé. Il sera puni par un livre qui révélera son passé « collaborationniste ».
La reprise des termes « rafle » et « massacre » est-elle volontaire ou fortuite, on vous laisse juges.
Macron appelé à reconnaître la responsabilité de l’État
dans le massacre du 17 octobre 1961
Cinquante-six ans après la répression sanglante de cette manifestation pacifique d’Algériens à Paris, le collectif du 17-Octobre 1961 a demandé au président Macron de condamner officiellement « les crimes commis par la France ».
« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. »
Si ces quelques phrases prononcées par le candidat Emmanuel Macron en déplacement en Algérie en février 2017 avaient provoqué des cris d’orfraie à droite, elles avaient aussi suscité l’espoir. Pour nombre d’historiens, mais aussi de simples citoyens de chaque côté de la Méditerranée, un travail de mémoire était enfin possible. Il y a quelques jours, le collectif du 17-octobre 1961, composé d’historiens et d’associatifs, a interpellé le président dans une lettre afin qu’il précise sa position sur les crimes d’État commis par la France.
« Nous pensons donc, qu’à l’occasion de ce 56e anniversaire du crime d’État commis en plein Paris, vous pourriez (devriez ?) ainsi concrétiser cet engagement », peut-on lire dans cette lettre également transmise à l’agence de presse officielle algérienne, APS. (…) La France « n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961. (...) On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations.
Après plus d’un demi-siècle, il est temps : que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’État. Que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps. Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens. Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant. »
Des chants pour répondre aux coups
Le massacre du 17 octobre 1961 est symptomatique de la schizophrénie française. Ce jour-là, cinq mois avant la fin de la guerre d’Algérie et alors que les pourparlers qui déboucheront sur les accords d’Évian le 19 mars 1962 battent leur plein, une manifestation pacifique d’Algériens est réprimée dans le sang, à Paris.
« À l’appel de la fédération de France du FLN, des Algériens de la région parisienne, protestent contre un couvre-feu discriminatoire », explique à France 24 Gilles Manceron, auteur de Le 17 octobre des Algériens. La triple occultation d’un massacre et membre du Collectif du 17-octobre 1961. « Un couvre-feu par ailleurs accompagné d’un certain nombre de violences lors des contrôles et d’arrestations », précise l’historien, en rappelant l’inconstitutionnalité de ce dispositif au regard des lois de la République.
Désarmés, fouillés par un FLN « scrupuleux » sur la question, des centaines d’Algériens battent le pavé parisien avec pour consigne de « répondre par des chants si on les frappait et de ne surtout pas résister aux forces de l’ordre », ajoute-t-il. Mais, ces manifestants se heurtent rapidement à la police qui réprime le défilé avec une violence inouïe. Tirs, passages à tabac… femmes, hommes, enfants… cette ratonnade, comme l’a qualifiée l’historien Pierre Vidal-Naquet, n’épargne personne. Selon les témoins de l’époque, des dizaines de corps flottaient sur la Seine. Bilan : au moins 200 morts selon l’écrivain Jean-Luc Einaudi ; deux selon la préfecture de Police de Paris, dirigée alors par un certain Maurice Papon. Sans compter d’innombrables blessés, parfois laissés sans soin « parce que le traitement à l’hôpital n’était pas toujours bienveillant », rappelle Gilles Manceron.
« Un mensonge d’État »
Pendant de nombreuses décennies, ce massacre a été minimisé, voire nié, par les autorités françaises. Pour Gilles Manceron, ce « mensonge d’État » relève de la triple « occultation ». « Tout d’abord, la Préfecture de police a menti à outrance, attribuant dans des communiqués ses propres exactions à des groupes armés du FLN. Et ces informations étaient reprises par toute la presse ! ».
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17 octobre 1961 : un « massacre » sans cadavres
Comme chaque année à la date anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, communistes et socialistes, amis du FLN et militants « anticolonialistes » (sic), vont commémorer un « massacre » qui aurait été perpétré par la police française. Ils se réuniront ensuite sur le Pont Saint-Michel d’où, toujours selon eux, des dizaines, voire des centaines d’Algériens auraient été précipités dans la Seine.
Le seul problème, mais il est de taille, est que ce « massacre » n’a pas eu lieu… Quant aux noyades, à l’exception de celles pratiquées par le FLN sur les membres du MNA ou sur les Harkis, elles n’ont pas davantage existé… car nous sommes en réalité en présence d’un montage.
Démonstration :
1) Le 18 octobre 1961 au matin, le bilan de la manifestation de la veille parvient à Maurice Legay, directeur général de la police parisienne. Il est de 3 morts. Nous voilà donc loin des dizaines, voire des centaines de morts et de noyés avancés par certains.
2) Or, deux de ces trois morts, à savoir Abdelkader Déroués et Lamara Achenoune n’ont aucun lien avec la « répression » du 17 octobre puisqu’ils ont été tués, non pas à coups de matraque, mais par balle, non pas dans le centre de Paris, mais à Puteaux, donc loin de la manifestation. De plus, le second a été préalablement étranglé….
3) Un mort, un seul, a tout de même été relevé dans le périmètre de la manifestation et il ne s’agit pas d’un Algérien, mais d’un Français « de souche » nommé Guy Chevallier, décédé vers 21h devant le cinéma REX de fractures du crâne. Etait-il un simple passant ou bien un porteur de valises manifestant avec le FLN ? Nous l’ignorons. Fut-il tué lors d’une charge de la police ou bien par les manifestants ou bien par une toute autre cause ? Nous ne le savons pas davantage.
La conclusion qui s’impose à tout esprit doté d’un minimum de réflexion est que la « répression » de la manifestation algérienne du 17 octobre semble n’avoir paradoxalement provoqué aucun mort algérien…
À ces faits, les tenants de la thèse du « massacre » répondent que le vrai bilan de la « répression » policière n’a pu être établi que plusieurs jours plus tard, une fois pris en compte les blessés qui décédèrent ultérieurement, et une fois les cadavres retirés de la Seine. Mais aussi, parce que, terrorisés, les manifestants cachèrent d’abord les corps de leurs camarades.
Trois grandes raisons font que cette argumentation n’est pas recevable :
Les archives des hôpitaux parisiens ne mentionnent pas une surmortalité particulière de « Nord-Africains » (selon la terminologie de l’époque), durant la période concernée. Même si de nombreux manifestants blessés à coups de matraques y furent pris en charge.
La police ayant totalement et hermétiquement bouclé le périmètre de la manifestation, l’on voit mal comment des porteurs de cadavres auraient pu passer à travers les barrages.
Et, in fine, que seraient devenus les cadavres en question ? Ils n’apparaissent en effet pas dans les archives de l’IML, l’Institut médico-légal (la Morgue), où sont transportés les morts relevés sur la voie publique ou repêchés dans la Seine et dans la Marne.
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Conclusion : nous sommes donc en présence d’un « massacre » sans cadavres, ce qui s’explique parce qu’il n’y eut pas de « massacre » !!!
C’est donc un « massacre » imaginaire qui va être commémoré le 17 octobre prochain à l’occasion d’une grande cérémonie culpabilisatrice à laquelle des médias incultes ou partisans vont une fois de plus donner une grande publicité.
Un « massacre » imaginaire fruit d’un montage politique fait à l’époque par le FLN voulant peser psychologiquement sur les négociations en cours avec le gouvernement français. Montage qui fut ensuite orchestré par le parti communiste et plus que complaisamment relayé par les médias… hier comme aujourd’hui.