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17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

Devant la polémique qui enfle sur cet événement historique, et qui donne lieu à de nombreuses interprétations, parfois totalement opposées – 200 victimes pour les uns, trois pour les autres –, nous avons jugé bon de publier deux articles qui résument les deux positions absolument irréconciliables. La vérité se trouvant peut-être entre les deux, ou un peu au-dessus...

 

Voici un récit journalistique qui ne précise pas le nombre de morts de la manifestation qui a dégénéré. Rappelons que cette manifestation, interdite, a été organisée par le FLN pour pousser à la faute le gouvernement français. Une défaite militaire pour une victoire politique devant la scène internationale, Paris étant une chambre d’écho formidable pour la propagande du FLN. Rappelons aussi que tous les Algériens des bidonvilles de Nanterre et d’ailleurs n’étaient pas chauds pour braver le couvre-feu... Le FLN les y a obligés, avec des méthodes parfois brutales. Pour un résultat brutal.

Déclaration de guerre algérienne sur le sol français pour les uns, manifestation pacifique contre le couvre-feu pour d’autres, la nuit du 17 octobre 1961 n’est toujours pas claire.

Autre chose, dans ce récit, le photographe de Libération Henri Georges, témoin direct des événements, ne fait pas la distinction entre les morts dus à la guerre entre factions algériennes et les éliminations dues au contre-terrorisme ou à l’Intérieur français qui à l’époque ne plaisantaient pas avec les risques d’attentats et les poseurs de bombes...

 

 

Dans cette affaire, les termes utilisés, « rafle », « massacre », « mémoire », renvoient à la déportation des juifs par l’occupant allemand en France entre 1942 et 1944. En 1995, Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de l’État français dans cette affaire, ce sur quoi François Mitterrand n’avait jamais cédé. Il sera puni par un livre qui révélera son passé « collaborationniste ».

La reprise des termes « rafle » et « massacre » est-elle volontaire ou fortuite, on vous laisse juges.

- La rédaction d’E&R -

 


 

Macron appelé à reconnaître la responsabilité de l’État
dans le massacre du 17 octobre 1961

Cinquante-six ans après la répression sanglante de cette manifestation pacifique d’Algériens à Paris, le collectif du 17-Octobre 1961 a demandé au président Macron de condamner officiellement « les crimes commis par la France ».

« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. »

Si ces quelques phrases prononcées par le candidat Emmanuel Macron en déplacement en Algérie en février 2017 avaient provoqué des cris d’orfraie à droite, elles avaient aussi suscité l’espoir. Pour nombre d’historiens, mais aussi de simples citoyens de chaque côté de la Méditerranée, un travail de mémoire était enfin possible. Il y a quelques jours, le collectif du 17-octobre 1961, composé d’historiens et d’associatifs, a interpellé le président dans une lettre afin qu’il précise sa position sur les crimes d’État commis par la France.

 

 

« Nous pensons donc, qu’à l’occasion de ce 56e anniversaire du crime d’État commis en plein Paris, vous pourriez (devriez ?) ainsi concrétiser cet engagement », peut-on lire dans cette lettre également transmise à l’agence de presse officielle algérienne, APS. (…) La France « n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961. (...) On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations.

Après plus d’un demi-siècle, il est temps : que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’État. Que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps. Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens. Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant. »

Des chants pour répondre aux coups

Le massacre du 17 octobre 1961 est symptomatique de la schizophrénie française. Ce jour-là, cinq mois avant la fin de la guerre d’Algérie et alors que les pourparlers qui déboucheront sur les accords d’Évian le 19 mars 1962 battent leur plein, une manifestation pacifique d’Algériens est réprimée dans le sang, à Paris.

« À l’appel de la fédération de France du FLN, des Algériens de la région parisienne, protestent contre un couvre-feu discriminatoire », explique à France 24 Gilles Manceron, auteur de Le 17 octobre des Algériens. La triple occultation d’un massacre et membre du Collectif du 17-octobre 1961. « Un couvre-feu par ailleurs accompagné d’un certain nombre de violences lors des contrôles et d’arrestations », précise l’historien, en rappelant l’inconstitutionnalité de ce dispositif au regard des lois de la République.

Désarmés, fouillés par un FLN « scrupuleux » sur la question, des centaines d’Algériens battent le pavé parisien avec pour consigne de « répondre par des chants si on les frappait et de ne surtout pas résister aux forces de l’ordre », ajoute-t-il. Mais, ces manifestants se heurtent rapidement à la police qui réprime le défilé avec une violence inouïe. Tirs, passages à tabac… femmes, hommes, enfants… cette ratonnade, comme l’a qualifiée l’historien Pierre Vidal-Naquet, n’épargne personne. Selon les témoins de l’époque, des dizaines de corps flottaient sur la Seine. Bilan : au moins 200 morts selon l’écrivain Jean-Luc Einaudi ; deux selon la préfecture de Police de Paris, dirigée alors par un certain Maurice Papon. Sans compter d’innombrables blessés, parfois laissés sans soin « parce que le traitement à l’hôpital n’était pas toujours bienveillant », rappelle Gilles Manceron.

 

 

« Un mensonge d’État »

Pendant de nombreuses décennies, ce massacre a été minimisé, voire nié, par les autorités françaises. Pour Gilles Manceron, ce « mensonge d’État » relève de la triple « occultation ». « Tout d’abord, la Préfecture de police a menti à outrance, attribuant dans des communiqués ses propres exactions à des groupes armés du FLN. Et ces informations étaient reprises par toute la presse ! ».

Lire l’article entier sur france24.com

 


 

17 octobre 1961 : un « massacre » sans cadavres

Comme chaque année à la date anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, communistes et socialistes, amis du FLN et militants « anticolonialistes » (sic), vont commémorer un « massacre » qui aurait été perpétré par la police française. Ils se réuniront ensuite sur le Pont Saint-Michel d’où, toujours selon eux, des dizaines, voire des centaines d’Algériens auraient été précipités dans la Seine.

 

Le seul problème, mais il est de taille, est que ce « massacre » n’a pas eu lieu… Quant aux noyades, à l’exception de celles pratiquées par le FLN sur les membres du MNA ou sur les Harkis, elles n’ont pas davantage existé… car nous sommes en réalité en présence d’un montage.

 

Démonstration :

1) Le 18 octobre 1961 au matin, le bilan de la manifestation de la veille parvient à Maurice Legay, directeur général de la police parisienne. Il est de 3 morts. Nous voilà donc loin des dizaines, voire des centaines de morts et de noyés avancés par certains.

2) Or, deux de ces trois morts, à savoir Abdelkader Déroués et Lamara Achenoune n’ont aucun lien avec la « répression » du 17 octobre puisqu’ils ont été tués, non pas à coups de matraque, mais par balle, non pas dans le centre de Paris, mais à Puteaux, donc loin de la manifestation. De plus, le second a été préalablement étranglé….

3) Un mort, un seul, a tout de même été relevé dans le périmètre de la manifestation et il ne s’agit pas d’un Algérien, mais d’un Français « de souche » nommé Guy Chevallier, décédé vers 21h devant le cinéma REX de fractures du crâne. Etait-il un simple passant ou bien un porteur de valises manifestant avec le FLN ? Nous l’ignorons. Fut-il tué lors d’une charge de la police ou bien par les manifestants ou bien par une toute autre cause ? Nous ne le savons pas davantage.

La conclusion qui s’impose à tout esprit doté d’un minimum de réflexion est que la « répression » de la manifestation algérienne du 17 octobre semble n’avoir paradoxalement provoqué aucun mort algérien…

À ces faits, les tenants de la thèse du « massacre » répondent que le vrai bilan de la « répression » policière n’a pu être établi que plusieurs jours plus tard, une fois pris en compte les blessés qui décédèrent ultérieurement, et une fois les cadavres retirés de la Seine. Mais aussi, parce que, terrorisés, les manifestants cachèrent d’abord les corps de leurs camarades.

Trois grandes raisons font que cette argumentation n’est pas recevable :

- Les archives des hôpitaux parisiens ne mentionnent pas une surmortalité particulière de « Nord-Africains » (selon la terminologie de l’époque), durant la période concernée. Même si de nombreux manifestants blessés à coups de matraques y furent pris en charge.

- La police ayant totalement et hermétiquement bouclé le périmètre de la manifestation, l’on voit mal comment des porteurs de cadavres auraient pu passer à travers les barrages.

- Et, in fine, que seraient devenus les cadavres en question ? Ils n’apparaissent en effet pas dans les archives de l’IML, l’Institut médico-légal (la Morgue), où sont transportés les morts relevés sur la voie publique ou repêchés dans la Seine et dans la Marne.

[....]

Conclusion : nous sommes donc en présence d’un « massacre » sans cadavres, ce qui s’explique parce qu’il n’y eut pas de « massacre » !!!

C’est donc un « massacre » imaginaire qui va être commémoré le 17 octobre prochain à l’occasion d’une grande cérémonie culpabilisatrice à laquelle des médias incultes ou partisans vont une fois de plus donner une grande publicité.

Un « massacre » imaginaire fruit d’un montage politique fait à l’époque par le FLN voulant peser psychologiquement sur les négociations en cours avec le gouvernement français. Montage qui fut ensuite orchestré par le parti communiste et plus que complaisamment relayé par les médias… hier comme aujourd’hui.

Lire l’article entier sur bernardlugan.blogspot.fr

Terrorisme ou résistance,
à lire sur Kontre Kulture

 

L’année charnière 1961, sur E&R :

La repentance nationale sous influence, sur E&R :

 






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78 Commentaires

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  • #1821515
    Le 18 octobre 2017 à 08:08 par hanane
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Qui parle de massacre ?. " répression sanglante" lit-on sur la plaque commémorative.

    Hommage à ces braves gens.

     

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  • #1821525
    Le 18 octobre 2017 à 08:35 par hanane
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Le récit de notre Tartarin national parle de 0 morts algériens.

    Normal ! les colonisés ne COMPTENT pas.

    Un seul mort. Un français !.

    Parmi tous ces basanés c’est un de souche que les flics vont choisir pour lui fracasser le crâne !.

    Bon, c’est vrai, n’est pas Daudet qui veut.

     

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  • #1821551
    Le 18 octobre 2017 à 09:42 par Rudi
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    La différence entre les français et les allemands ?
    L’allemagne n’avait pas peur de s’en prendre aux grands de ce monde et de leur faire la misère.

     

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    • #1821634
      Le Octobre 2017 à 11:58 par Francophile
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      De Bouvines jusqu’à la Première Guerre mondiale, la France a passé son histoire à affronter les grands coalisés contre elle.

       
    • #1821663
      Le Octobre 2017 à 12:34 par Rascasse
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      Tu compares l’Autriche ou l’Angleterre médievale aux Usa, à l’Urss et au monde entier contre l’Allemagne.

       
  • #1821552
    Le 18 octobre 2017 à 09:43 par Rida
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Vive l’Allemagne !

     

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  • #1821553
    Le 18 octobre 2017 à 09:46 par Leila
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Avec ces arguties faut pas s’étonner après qu’aucun maghrébin vivant ici n’aiment la France.
    C’est pas en voulant réecrire l’histoire et en forçant l’amour, que la France sera aimée.

     

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    • #1822038
      Le Octobre 2017 à 20:03 par Lasis
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      N’oubliez pas que personne ne vous a forcé à venir ici. Vous n’êtes là que parce que vos grands-parents ont choisi la facilité économique et le choix d’un avenir plus confortable en fuyant la terre de leurs ancêtre.

       
    • #1822182
      Le Octobre 2017 à 23:08 par Peter
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      @Lasis,
      c’est assez marrant ce ton condescendant... Pour l’instant ça fait des décennies que nous français fantasmons de nous « expatrier » pas forcément pour aller manger du camenbert en Angleterre ou aux États Unis.. Nous aussi cherchons le bien matériel.. et franchement comparé à nos vagues immigrés méditerranéenne des années 60 et 70 ont fait pâle figure... dans notre recherche de l’Eldorado quand toutes, absolument toutes les portes sont fermées... Es-ce que cela dissuaderait nos contemporains ?

       
    • #1822208
      Le Octobre 2017 à 23:59 par Yankee98
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      Peter, évite de t’exprimer au nom de tout le monde, à grands coups de « nous ».

      Évite aussi de comparer des intentions passagères et des actes définitifs.

      Ainsi que de sortir le poncif de la « condescendance ».

      Il n’y a aucune condescendance, juste une insensibilité à la pleurniche.

      Ce qui est de bon ton, la pleurniche étant totalement convenue.

       
    • #1822918
      Le Octobre 2017 à 23:39 par Peter
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      @YannQui ?
      si je veux ?

      Lorsque j’emploie le "nous" c’est pas forcément que je m’inclut dans ce "nous" mais ce genre de subtilités t’y n’y a peut-être pas forcément accès ??!

      Le "nous" ici signifie qu’un grand nombre de jeunes français semblent vouloir s’expatrier tellement ils dépriment... Maintenant, si t’es pas d’accord avec ce constat... ou que t’as des difficultés de compréhension de textes... il ne faut pas s’en plaindre À MOI... ou râler car mon commentaire ne te plait pas..

      En employant le "nous" je décrie une réalité objective que ta subjectivité ne te permet pas de comprendre ; ça c’est réglé... mais comment t’aider ?

      Le bureau des pleurs et des réclamations c’est paraît-il le jeudi... ressaye la semaine prochaine pour voire si un fonctionnaire d’état peut prendre en compte ta (com)plainte...

       
  • #1821631
    Le 18 octobre 2017 à 11:56 par zouzou
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Il faudra aussi que les Algériens se mettent au clair sur le FLN, son histoire, ses méthodes (vis-vis des locaux qui n’étaient pas d’accord avec eux, de la masse des autochtones attentistes, des européens, notamment après l’indépendance...). Ras-le-bol de devoir battre notre coulpe systématiquement pendant qu’on joue les saintes vierges en face ... en outre, vu ce que ces gens brillants ont fait d’un territoire laissé tout équipé, qu’ils nous lâchent un peu (de même que les anciens porteurs de valises et autres ’soutiens moraux’, vivant aujourd’hui bien douillettement en France trahie). Et que leurs dirigeants disant sur la France pis que pendre cessent de venir se faire soigner gratis chez nous. MERDE !

     

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  • #1821753
    Le 18 octobre 2017 à 14:29 par Jean Le Chevalier
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Qu’on arrête de parler de cette affaire, sinon on peut aussi sortir les crimes du FLN et cie. La France était en guerre, victime du terrorisme et de massacres de civils... et la guerre c’est sale...si si, c’est sale.
    Essayons de construire pour nos enfants et arrêtons de déterrer toutes les noires histoires de notre passé. Aucune nation ne peut se targuer d’être blanche comme une oie, ni la France, ni l’Algérie, ni aucune autre.

     

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    • #1822187
      Le Octobre 2017 à 23:18 par Peter
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      Tout à fait d’accord avec vous. Cependant vous faites une erreur... la France était certes en guerre mais les hostilités avaient déjà commencé dès la conquête de l’Algérie... la souveraineté de l’Algerie, sa guerre d’indépendance, son conflit légitime de libération, le contentieux, daté d’un moment et sur place tout les gens et représentant de l’état français n’étaient pas forcément des enfants de cœur...

      Bref, ça c’est l’histoire donc nécessairement une affaire passée. Il n’y a que des leçons à en tirer pas de l’hostilité... des deux côtés de la méditerranée des peuples sont et ont toujours été victimes d’élites corrompus ne cherchant pas le bonheur des gens...

       
  • #1822031
    Le 18 octobre 2017 à 20:00 par Difus
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Et chaque 17 octobre de chaque année, c’est reparti. On retrouve toujours cette même haine algérienne et des maghrébins en général qui se déverse sur les réseaux sociaux.
    Quelqu’un pour me dire pourquoi la communauté asiatique en France est respectée et n’a pas autant de haine ?

     

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  • #1822649
    Le 19 octobre 2017 à 18:00 par fautqueçachange
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    La réponse à la question posée ne peut se trouver que dans la deuxième version qui montre clairement un dispositif mis en place par Mr Papon à effet. De plus cette présentation du drame n’est pas l’oeuvre du FLN et même pas celle de simples algériens mais bel et bien de français et de sur-crois journalistes qui à l’époque étaient d’une autre trempe que ceux des canaux officiels d’aujourd’hui.
    Quant à la première, l’approche des faits y est ’flagramment’ tendancieuse ne se fondant sur aucun fait avéré ; on y retrouve du reste l’assertion faisant croire à une victoire militaire française totale sans cesse rabâchée ; à ce sujet le PC de l’état major de la Wilaya 3 (du fameux colonel Ammirouche) situé dans les monts de l’Akfadou en Kabylie n’a jamais été investi par les troupes coloniales françaises. Pourtant le général en chefs des troupes françaises Challes a pris le risque d’emmener Degaulle sur les hauteurs de l’Akfadou en 1959 pour lui démontrer la ’réussite’ de la ’pacification’, mais le président français riche de ses réseaux militaires d’information n’a pas été dupe. Pour rappel, la Wilaya 3 a été l’organisatrice matérielle et sécuritaire du 1er congrès du FLN en Août 1956 qui a permis d’instaurer une organisation politique et militaire et lancer les fondements de la futur Algerie indépendantes qui ont été du reste bafoués par la suite.
    La véritable énigme qui reste posée par rapport à cet événement, et elle n’est pas moindre, c’est que sachant que l’on s’acheminait vers un dénouement certain en négociation, pourquoi le FLN a t il fait prendre des risques absolument inutiles à ses ressortissants. Certains de ces membres ayant pris part à cette décision dont Mr A Haroun devrait peut être interrogés publiquement.

     

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  • #1824449
    Le 22 octobre 2017 à 10:27 par Peter
    17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

    Conclusion (de Bernard Lugan) : nous sommes donc en présence d’un « massacre » sans cadavres, ce qui s’explique parce qu’il n’y eut pas de « massacre » !!!



    Premièrement,
    chacun devrait avoir le droit de tirer ses propres conclusions ? N’es-ce pas la l’avantage à partir d’une thèse et d’une contre thèse de faire une synthèse ?

    Nous avons déjà là dans l’article plusieurs photos de cadavres (pas risque de Photoshop) prisent par des reporters.. deux reporters en réalité qui n’ont pu prendre qu’un témoignage PONCTUEL ET BIEN PARTIEL de ce qu’ils ont eux-mêmes pu constater.. En plus, les manifestations étaient sur tout Paris.. Deux reporters et déjà quelques cadavres alors que Bernard Lugan n’en trouve aucun dans ses recherches puisqu’il soustrait même les trois cadavres officiels DÉCLARÉS PAR LA POLICE..

    Deuxièmement, toutes les recherches de Bernard Lugan se résume aux déclarations de la Police ?.. La Police déclare aucun cadavres, il y en a aucun.. La Police ne ment jamais, par contre les cocos (communistes) et les journalistes c’est autre chose.. Particulièrement éloquent...

    Le FLN est impliqué dans une guerre de propagande et il ment quant aux nombres de victimes lors de la manifestation... MAIS NI LA POLICE, NI L’ÉTAT FRANÇAIS eux-aussi de facto impliqués dans une guerre de propagande ne mentiraient !!!

    La cerise sur la tarte à la crème c’est de nous dire que les noyés auraient dû être qualifié de nord africains pour être pris en compte... ne jugeant pas utile de nous donner le nombre de noyés (sur la période), nombre qu’il ne connaît peut-être pas d’ailleurs...

    Rien n’était plus simple pour la Police et l’état d’envoyer à la fosse commune des corps repêchés sans même que cela soit comptabilisé... Les corps ont pu être remonté à la surface bien en aval des semaines, voir des mois plus tard.. Parfois (souvent ?!) on ne retrouve même pas les corps...

    Mais l’ironie de la situation, c’est Bernard Lugan en apportant sa conclusion qui vous offre un belle conclusion : il prétend que ça n’était que de la propagande communiste et il ne voit aucune victime à ces massacres... Si comme moi en regardant les photos, prisent à des instants T, vous êtes persuadé qu’ils y a bien eux des victimes (à des instants T multiplié potentiellement par X..), c’est que nous avons affaire à une propagande d’état et que les archives de la Police mentent.. Voilà, où l’on en est quant à la recherche de la vérité par certains...

     

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    • #1824464
      Le Octobre 2017 à 10:57 par Philippot, vite !
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      Nous avons déjà là dans l’article plusieurs photos de cadavres




      Non, seuls deux photos peuvent éventuellement être celles de cadavres, mais rien ne dit que ce ne sont pas des blessés. Toutes les autres sont de toute évidence celles de blessés (un mort ne peut pas relever la tête).




      Deuxièmement, toutes les recherches de Bernard Lugan se résume aux déclarations de la Police ?..




      Faux. Police + hôpitaux + morgue. Aucune trace des prétendus 200 cadavres.



      La cerise sur la tarte à la crème c’est de nous dire que les noyés auraient dû être qualifié de nord africains pour être pris en compte... ne jugeant pas utile de nous donner le nombre de noyés (sur la période), nombre qu’il ne connaît peut-être pas d’ailleurs...




      Le nombre de noyés sur la période a été vérifié, et pas que par Lugan.



      Rien n’était plus simple pour la Police et l’état d’envoyer à la fosse commune des corps repêchés sans même que cela soit comptabilisé... Les corps ont pu être remonté à la surface bien en aval des semaines, voir des mois plus tard.. Parfois (souvent ?!) on ne retrouve même pas les corps...




      Ça ne me paraît pas si facile à faire, et je ne vois pas l’intérêt de cacher des morts de délinquants (oui, braver un couvre-feu en temps de guerre, c’est un délit, et le commettre en masse est une provocation inacceptable).




      Mais l’ironie de la situation, c’est Bernard Lugan en apportant sa conclusion qui vous offre un belle conclusion : il prétend que ça n’était que de la propagande communiste et il ne voit aucune victime à ces massacres... Si comme moi en regardant les photos, prisent à des instants T, vous êtes persuadé qu’ils y a bien eux des victimes (à des instants T multiplié potentiellement par X..), c’est que nous avons affaire à une propagande d’état et que les archives de la Police mentent.. Voilà, où l’on en est quant à la recherche de la vérité par certains...




      Tu veux à tout prix voir des cadavres là où il n’y en a manifestement pas. Pose-toi la question de savoir pourquoi.

       
    • #1824506
      Le Octobre 2017 à 12:49 par Peter
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      La réponse tu la connais : je ne vois pas pourquoi je ne croirais pas en une Police travaillant avec l’état en vu de manipulations... Je ne vois pas pourquoi les témoins oculaires auraient mentis... plus que la Police...
      Ensuite, toute la presse de l’époque est aux ordres.. il n’y a que deux journaux qui parlent de massacres et de violences policières... les autres semblent dire que les manifestants bien que pacifiques méritaient leur sort. Quand aux arguments avancés par Lugan :




      (un soit disant argument de la thèse d’un massacre avancé par Bernard Lugan ET il va soit disant le contrer) terrorisés, les manifestants cachèrent d’abord les corps de leurs camarades. (...)
      Sa réponse : La police ayant totalement et hermétiquement bouclé le périmètre de la manifestation, l’on voit mal comment des porteurs de cadavres auraient pu passer à travers les barrages.




      Pseudo argument ridicule.. personne ne vois l’intérêt pour le FLN même terrorisé de cacher des cadavres... Pour Bernard Lugan, c’est bien plus « extraordinaire », « fantasmatique » d’imaginer que la Police (Papon) elle-même aurait pu cacher des corps !!!

      Clairement, toute l’argumentation repose sur ridiculiser la thèse des 200 morts alors qu’il est plutôt entre 150 et 200 qui est avancé... Comme beaucoup je crois qu’il s’agit de plusieurs dizaines effacés des archives... Alors qu’en face il y a Bernard Lugan et d’autres qui affirment qu’il n’y en a aucun PUISQUE LA POLICE AFFRIRME QU’IL N’Y EN A AUCUN... Pas besoin, de parler d’hôpitaux et de la morgue et des fonctionnaires d’état qui y exercent... J’ai prouvé que même des journaux indépendants s’étaient rangés du côté de la version d’état...
      Je l’ai dit aussi, impossible de photographier sur les quais sombres de la Seine, impossible sans flashs et sans reporters... car bien évidemment si il n’y a que deux journaux qui contredisent là thèses officiel, il n’y avait pas de reporter en-dehors de ces deux journaux pour documenter l’événement... sans compter que la Police faisait des descentes et confisqué les documents. Voilà, ce que je peux en dire sans même connaître le dossier...

       
    • #1824589
      Le Octobre 2017 à 16:53 par Peter
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      En mai 1998, le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern évaluait à 32 morts le bilan officiel de la répression menée contre les manifestants du 17 octobre 1961. Rédigé à la demande du ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement, son rapport s’appuyait sur les archives de la police et sur le registre d’entrée de l’Institut médico-légal de Paris, où avaient été déposés 88 cadavres de Nord-Africains entre le 17 octobre et le 31 octobre 1961. Selon l’auteur du rapport, seuls 25 de ces corps correspondaient à des victimes de la manifestation, ajoutés a posteriori aux 7 morts déjà officiellement reconnus. Le document replaçait enfin la nuit du 17 octobre dans son contexte, celui d’une quasi-guerre civile marquée par des meurtres de policiers et de "Français musulmans d’Algérie [FMA]" – 289 pour la seule année 1961.

      Remise en mai 1999 au premier ministre, une nouvelle enquête, menée cette fois à partir des archives judiciaires par Jean Géronimi, avocat général à la Cour de cassation, permettait d’ "évaluer à 48" le nombre d’Algériens noyés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961. Ce résultat, avait alors nuancé le magistrat, est "très vraisemblablement inférieur à la réalité, dans la mesure où l’on n’a pas la certitude que tous les corps immergés, particulièrement nombreux à cette époque, ont été retrouvés et dans la mesure, aussi, où des cadavres ont pu être transportés encore plus en aval de la Seine, jusque dans les ressorts d’Evreux, voire de Rouen, dont les archives conservées sont trop lacunaires pour être exploitées".




      Le chercheur, historien controversé, Bernard Lugan lui a trouvé zéro mort... zéro... ce qui lui permet de dire que ça n’est jamais arrivé... J’encourage à réfléchir quant à sa méthodologie...

       
    • #1824757
      Le Octobre 2017 à 22:24 par Philippot, vite !
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      @Peter



      Le chercheur, historien controversé, Bernard Lugan lui a trouvé zéro mort... zéro... ce qui lui permet de dire que ça n’est jamais arrivé... J’encourage à réfléchir quant à sa méthodologie...




      C’est faux. Relis son article.

      En l’absence de preuve du massacre, pourquoi croire à cette fable inventée par le FLN ?

       
    • #1824758
      Le Octobre 2017 à 22:30 par Philippot, vite !
      17 octobre 1961 : massacre ou pas massacre ?

      Et parmi les quelques morts, combien tués par les Algériens du FLN eux-mêmes ? On sait quels massacres, réels ceux-là, ils ont perpétrés en Algérie sur les Harkis... Donc avant d’accuser la police française, il faut balayer devant ta porte pleine de sang.

       
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