Depuis les révélations sur les dépenses remarquables de rénovation de l’appartement de fonction, de son bureau au siège du syndicat et des indemnité de départ de son poste en région normande, aux frais du syndicat, Thierry Le Paon, dirigeant de la CGT, est dans une position difficilement tenable.
La puissante fédération des services publics de la CGT (80 000 adhérents) exige le départ de l’encombrant secrétaire national, dans un texte voté jeudi :
« Compte tenu de ses responsabilités et de l’incapacité dans laquelle il se trouve d’assumer ses missions de secrétaire général, le départ [de Thierry Lepaon] est inéluctable. La meilleure solution pour rassembler la CGT est la démission de Thierry de son mandat de secrétaire général dans les plus brefs délais. Si tel n’était pas le cas avant la réunion du 13 janvier du comité confédéral national [CCN : l’assemblée de la CGT, habilitée à destituer le secrétaire général], la fédération des services publics sera alors porteuse d’un mandat de révocation du secrétaire général. »
Une autre fédération, celle de la santé, la deuxième en nombre (74 000 adhérents) pourrait demander la démission des dix membres du bureau confédéral de la CGT, dont celle de Thierry Lepaon. Elle doit se prononcer à ce sujet le 12 janvier.
Une direction collégiale transitoire pourrait être mise en place en attendant de voir un consensus émerger autour d’une personnalité du syndicat.