Des combattants de Fajr Libya (Aube de Libye) ont tenté de faire main base sur Al-Hilal, l’une des principales régions pétrolières du pays, située entre Benghazi et Syrte.
L’attaque a été repoussée par des avions et des hélicoptères appartenant aux forces pro-gouvernementales, d’après le général Saqr Jarushi, bien que leur appartenance reste à confirmer. Les combats se dont déroulés autour d’Al-Sedra, le plus grand terminal pétrolier libyen, et celui de Ras Lanouf, ainsi que dans la région de Ben Jawad, à l’est de la ville côtière de Syrte.
Dans ce contexte, la Banque centrale libyenne a prévenu lundi que la chute des revenus pétroliers (baisse du prix du baril et incapacité à exploiter l’ensemble des gisements du pays) allait provoquer un aggravation de la situation financière du pays, dont les recettes pétrolières représentent 96 % des revenus.
La ville de Derna (près de 50 000 habitants), située sur la côté de Cyrénaïque dans l’est du pays, et contrôlée par Majilis Choura Chabab al-Islam, qui a proclamé l’instauration d’un Émirat islamique dans la région, est désormais le lieu du rassemblement d’une nouvelle coalition, le « Conseil de la choura des moujahidines ».
Ses membres ont réagi à la volonté du général Haftar (l’homme des États-Unis) de vouloir chasser les milices islamistes de la ville et justifier sa mise en place :
« Tout le monde a vu ce qu’est devenue [la ville de] Benghazi, sinistrée, ses institutions détruites, maisons démolies, mosquées et universités brûlées aux mains criminelles des partisans de Haftar. »
Ce rassemblement de combattants jihadistes a donné lieu à une parade militaire de fantassins et de chars, arborant le drapeau noir de l’État islamique.
L’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Hiroute Guebre Sellassie, a mis en garde la communauté internationale sur le danger de voir prochainement les pays voisins de la Libye (notamment le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Nigeria) être déstabilisés par l’infiltration de jihadistes. Selon la responsable onusienne, 20 000 armes à feu venant de Libye ont été diffusées au Sahel.