Les explosions de deux voitures piégées, jeudi, près des ambassades fermées d’Égypte et des Émirats arabes unis ont fait au moins trois blessés.

Deux voitures piégées ont explosé près des ambassades d’Égypte et des Émirats arabes unis. Les représentations diplomatiques de ces deux pays sont fermées depuis janvier pour la première et mai pour la seconde, on dénombre plusieurs blessés parmi le personnel chargé de les sécuriser et des dégâts matériels sur les bâtiments et les véhicules présents autour.

Le Caire a réagi en condamnant cette attaque qui fait « planer le doute sur l’efficacité d’un dialogue avec des groupes obscurantistes terroristes qui refusent de rendre les armes et de renoncer à la violence. », une position partagée par Abou Dabi qui montre du doigt les « groupes armés, dont Ansar al-Charia et Fajr Libya ». Les bandes armées islamistes qui contrôlent l’Ouest du pays dont la capitale, Tripoli, accusent l’Égypte et les Émirats arabes unis d’être responsables des raids aériens qui ont frappé leurs positions depuis août.

Ces attaques interviennent quelques heures après que plusieurs explosions aient frappé Tobrouk, ville de l’Est du pays, où siège le Parlement libyen, qui a fuit Benghazi où les combats font rage entre les milices et les hommes du général Haftar. Le gouvernement, reconnu par les Occidentaux a déjà quitté Tobrouk pour sièger à Shahhat, qui a été frappé dimanche par un double attentat à la voiture piégée, visant l’édifice qui abritait la rencontre entre le Premier ministre Abdallah al-Theni et le chef de la mission de l’ONU en Libye, Bernardino Leon. Ce dernier doit se rendre en Algérie prochainement afin de faire le point sur le rôle du pays dans le règlement du chaos libyen. Le voisin tunisien envisage l’électrification de la frontière avec la Libye afin de contrer les infiltrations jihadistes dans le pays