Probablement dans le but de priver la coalition de miliciens Fajr Libya de soutien étranger, des raids aériens ont eu lieu cette semaine sur l’aéroport de Mitiga, le dernier a être opérationnel à Tripoli depuis les dégâts causés à l’aéroport international de la ville.
Les troupes du général Haftar (aux ordres de Washington) ont revendiqué l’attaque. L’officier libyen a déclaré vouloir libérer la capitale libyenne (aux mains des islamistes depuis cet été, qui y ont installé un gouvernement parallèle aux autorités officielles) d’ici trois mois et être en capacité de reprendre la totalité de Benghazi (la grande ville de l’Est est déjà à 80 % libérée des islamistes) d’ici le 15 décembre.
Le général souhaite que Benghazi libérée devienne le siège du gouvernement du Premier ministre al-Theni et du Parlement, siégeant actuellement à Tobrouk, mais réclame plus de moyens pour mener son offensive. Des armes et des munitions ont été livrées par l’Égypte, l’Algérie, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, mais le général s’est plaint qu’il s’agisse de vieux matériels.
M. Haftar a annoncé qu’il souhaitait également mener ses troupes devant la ville côtière de Derna (près de 50 000 habitants), sous la coupe de Majilis Choura Chabab al-Islam, et qui est devenue la première cité libyenne à prêter allégeance à l’État islamique, sévissant en Irak et en Syrie. Le groupe Ansar al-Charia (qui sévit dans plusieurs pays arabes) a déclaré également sa soumission au « calife » Abou Bakr Al Baghdadi.