Après les révélations embarrassantes concernant les coûteux travaux de son appartement de fonction (130 000 euros, équipements compris), le secrétaire général de la CGT va devoir expliquer une autre dépense substantielle : celle de son bureau.
Afin de faciliter son combat pour les masses laborieuses, M. Thierry Lepaon a souhaité « disposer d’une déco au goût du jour » de son bureau de plus de 50 m². Le devis des travaux destinés à faire souffler ce vent de modernité au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis) dépasse les 62 000 euros.
Le fer de lance des luttes sociales a ainsi réclamé d’abord la mise en place d’« études préliminaires » puis la présence d’un « conducteur de travaux » pour superviser le chantier, enfin demandé un « contrat de maîtrise d’œuvre ». Le tout pour 15 000 euros, suivis notamment de :
la pose d’un parquet à 7 400 euros ;
l’installation d’un nouveau système électrique pour 10 000 euros ;
l’achat d’un mobilier fabriqué sur mesure pour 21 600 euros.
La CGT défend son dirigeant en déclarant qu’elle réalise chaque année des « travaux d’entretien, de rénovation, de modification et de mise aux normes des bâtiments » mais reconnaît toutefois qu’« une commission financière de contrôle (...) s’emploie actuellement à faire toute la lumière sur les dysfonctionnements concernant le montant et l’engagement des dépenses de la confédération ».
Lepaon va-t-il traiter avec la même légèreté cette nouvelle affaire ? Il avait noyé sa responsabilité dans les travaux pharaoniques de son appartement, en évoquant « une faute collective » dont s’était emparée une « taupe » destiné à fournir des éléments pour les « comploteurs » qui veulent sa tête et concluant que de toute manière « les gens s’en foutent ».