Après les dépenses considérables liées à la rénovation de son appartement de fonction en lisière du bois de Vincennes (130 000 euros, équipements compris), les travaux de rénovation de son bureau au siège de la CGT à Montreuil (62 000 euros), et les révélations sur les indemnités qu’il a reçues lors de son départ de la CGT Basse-Normandie (31 000 euros), le secrétaire général du syndicat, Thierry Lepaon, va être fixé sur son sort prochainement.
L’instance habilitée à prononcer la révocation, la Commission exécutive (direction élargie de la CGT) organisera une réunion extraordinaire du Comité confédéral national (les responsables des 33 fédérations et 96 unions départementales) le 13 janvier 2015 afin de décider de son maintien ou de sa révocation.
Dans l’immédiat, un fusible a sauté : l’administrateur-trésorier, Éric Lafont, qui avait validé les dépenses dans l’appartement de fonction et le bureau de Thierry Lepaon, a présenté mardi sa démission.
Ces affaires embarrassantes et l’incapacité de la Centrale à défendre les travailleurs face à un gouvernement de plus en plus libéral s’est fait sentir lors des élections professionnelles dans la fonction publique (d’État, territoriale et hospitalière) avec un soutien en baisse parmi les fonctionnaires (- 2,3 %) qui reste malgré tout en tête (23,1 % des voix) devant devant la CFDT (19,2 %), Force ouvrière (18,6 %) et l’UNSA (10,3 %).