La coalition au pouvoir au Royaume-Uni n’est pas parvenue à s’accorder mardi 28 octobre sur une proposition de loi prévoyant l’organisation d’un référendum sur l’appartenance du pays à l’Union européenne (UE), stoppant son parcours parlementaire.
Défendu par Bob Neill, député du parti conservateur du Premier ministre David Cameron, ce texte aurait garanti la tenue d’un référendum sur le sujet en 2017, quel que soit le parti aux manettes à l’issue des élections législatives de mai 2015.
Face à la popularité grandissante du parti populiste et anti-européen Ukip, David Cameron s’était engagé fin 2013 à organiser un tel référendum s’il remportait ces élections.
Incapacité des partis à se mettre d’accord
Le texte avait été adopté en première lecture par les députés britanniques le 17 octobre et devait repasser en deuxième lecture devant la chambre basse du Parlement avant d’être soumis à la Chambre des Lords. Mais l’incapacité des partis à se mettre d’accord l’empêche d’être soumis à nouveau au vote des députés.
Selon les libéraux-démocrates, pro-européens, leur allié conservateur a délibérément saboté la proposition de loi, qui rendait caduc l’argument selon lequel voter conservateur en 2015 est la seule manière de garantir la tenue de cette consultation.
En face, Bob Neill a déclaré que les libéraux-démocrates avaient intentionnellement « assassiné » son texte. « Ils n’avaient pas le cran de voter contre un référendum sur l’UE à la Chambre des communes », a-t-il dit.