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Révolution monétaire : débat entre Étienne Chouard, Stéphane Laborde et Jean-Baptiste Bersac

 
 






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57 Commentaires

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  • Dans cette vidéo, on peut voir le mur qui sépare le scientifique qui a du mal à expliquer ses concepts à des non spécialistes qui ne possèdent pas la technicité nécessaire à la compréhension de ces concepts. Il faudrait une pédagogie plus adaptée.Ce sont des gens qui n’évoluent pas dans le même monde. Le manque de culture scientifique d’Etienne Chouard l’empêche de comprendre le concept développé

     

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  • #980078
    Le 26 septembre 2014 à 19:28 par Mettons tous ces poltrons dehors
    Révolution monétaire : débat entre Étienne Chouard, Stéphane Laborde et (...)

    Vraiment très instructif : il faudra la réécouter, à mon avis, plusieurs fois car sont avancés de nombreux concepts économiques. Il y a juste un hic, un des trois économistes (en maillot orange) se congratule tout seul, un peu pénible le monsieur dans ces théories émises tandis que les deux autres tentent d’être concis, précis dans leurs démonstrations. Très bonne vidéo longue mais parfaite.

     

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  • #980223

    Je vais être extrêmement sévère avec ces personnes ... parce qu’elles le méritent.
    A ce propos j’ai toujours considéré que c’était une faute de ne pas donner la fessée quand la personne la réclamait. Et quand elles le font avec autant d’insistance que durant cet entretien, j’en ai mal à mes mains.
    Evidemment, je n’ai pas pu écouter jusqu’à la fin ... ça c’est impossible ... et peut-être que les personnes se rattrapent à la fin ... dans ce cas veuillez pardonner ma sévérité.

    Premièrement, le plus grand théoricien de l’impôt est certainement David Ricardo. Quand il conseillait le Royaume anglais, il en avait inventé des dizaines. D’ailleurs il était toujours question, chez lui et les classiques, et même chez beaucoup de néo-classiques de taxer la rente. L’impôt n’est pas du tout antinomique à l’idée de libéralisme, c’est même tout le contraire quand il a pour but d’asphyxier la rente...
    Deuxièmement, sur la déduction des évidences que je viens de dire, ce n’est la question de l’épargne qui pose problème, c’est son orientation. Que vous soyez Keynésien ou monétariste, vous avez pour objectif -comme le disait Keynes quand il commençait à conseiller Roosevelt "- d’asphyxier la rente".

    Il y a consensus sur cela. Il y a divergence sur les moyens. Chez les monétaristes sérieux cela ne peut se faire qu’en contrôlant la masse monétaire. c-a-d quand on empêche la création monétaire soit par les banques ou les Etats, l’épargne va forcément vers le risque (l’entreprise et même la plus petite qui soit). A l’inverse les keynésiens (et non Keynes, c’est important de le savoir), sur les travaux qui ont été établi à Yale par Tobin dans les années 60, il faut que l’Etat prenne ses responsabilités. Le travail de Tobin sur les marchés d’actifs avec son homologue de Yale, le professeur William Brainard, est essentiellement la colonne vertébrale de l’assouplissement quantitatif.
    Je ne voudrais pas rentrer dans les détails car ça dépasse très largement le cadre de votre savoir et celui des intervenants.

    Vous qui croyez que le keynésianisme est la solution ... posez-vous la question de savoir pourquoi cet assouplissement était réclamé par l’Etat fédéral et Wall Street ?

    C’est bizarre car j’ai cru comprendre que vous aviez des réserves sur la politique impériale américaine et encore plus sur ses banques.

    Que vous vouliez combattre le système, je vous y encourage ... je vous demande qu’une chose, c’est de le comprendre. La travail en est le seul moyen.

     

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  • Très intéressant.
    La pertinence des sujets dans le contexte actuel et une certaine démonstration aide à la réflexion.
    La préoccupation de rendre cette communication intelligible pour beaucoup aide énormément. Même si c’est parfois un peu difficile, ce genre de discours est bien différent des fausses explications de nos pseudo-élites (dans la majorité des nations en occident).
    Critiquer, seulement pour critiquer, n’est pas la bonne voie, il faut faire mieux, ainsi tout le monde en profitera d’une façon positive.
    Merci à eux, merci ER.

     

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  • #981020

    Associer le remboursement de la dette publique à la crise économique est une erreur manifeste. D’abord il n’a jamais été question, dans l’esprit de nos gouvernants, de rembourser la dette, mais de faire en sorte que la dette de l’Etat continue à être refinançable par les banques, c’est-à-dire que l’Etat conserve une note de crédit suffisante, pour que le risque de crédit supporté par les banques créditrices soit supportable, compte tenu de l’importance de leurs portefeuilles obligataire dans leurs actifs au bilan.
    Donc aussi bien Bersac que Chouard confondent remboursement de la dette publique et son refinancement. Au contraire, c’est bien la perpétuation de la dette qui pose problème – elle assèche le marché en liquidités disponibles pour le financement des entreprises privées et des ménages en les maintenant dans les canaux bancaires – et non sa destruction. En l’occurrence la dette de l’Etat est le meilleur allié des marchés financiers, dont il alimente la création de fausse monnaie électronique avec la garantie de l’Etat et non son pire ennemi, au sens où il défendrait la richesse du peuple tirée de l’économie réelle par le travail contre la captation de valeur par les marchés par la rente et la spéculation.
    Par ailleurs le lien entre endettement public et prospérité privée est abusif. Certes il y a eu des "bank run" aux Etats-Unis, causés par la chute soudaines des liquidités bancaires transformables en moyens de paiement fiduciaires. Et encore ces paniques bancaires n’ont nullement été provoquées par la chute de l’endettement de l’Etat, mais plutôt par l’incapacité de la banque centrale à contrôler la multiplication de la monnaie papier libérée de la référence par un étalon de change fixe. La croissance anarchique de la monnaie papier (promissory notes) contribuait déjà à alimenter la spéculation, notamment par rapport à la valeur de la propriété agraire). Il faudra attendre les "greenbacks" de A Lyncoln après la révocation de la charte de banque centrale par le Président Jackson, pour que l’Etat réémette de la monnaie sur lui-même sans intérêt en s’auto-créditant, tout en contrôlant l’expansion de la masse monétaire par la convertibilité du dollar en or. L’expérience sera interrompue par des crises de liquidité artificiellement provoquée par la thésaurisation de l’or, pour que ce système soit abandonné au profit des "robber barons" et leurs banquiers, comme J.P. Morgan ou Warburg créateurs de la FED en 1913.

     

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  • Stéphane Laborde, le joueur d’échecs, présentateur de "diagonale" :P

     

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  • #981593

    Pour les libéraux l’argent serait donc tabou ?
    Oui finalement cela se tient, l’empire s’offre une projection privée de la manière dont il s’ écoule. Comme le sang de ses victimes dont il s’abreuve en bon vampire qu’il est, sans que jamais les médias occidentaux ne relaient « le spectacle ». Seul le cinéma est autorisé à divulguer des images de sang, faux s’entend, dans des parodies de vies.
    Les victimes de l’empire meurent propres et la thune numérisée jusqu’au virtuel circule dans des circuits opaques : chacun peut donc dormir sur les deux oreilles de sa tête solidement attachée à son corps.

     

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  • Pour que les gens donnent ce qu’ils ont de meilleur, il faut se passer d’intermédiaire monétaire qui fait écran dans les relations, donc... il va falloir parler de gratuité et de don !
    C’est encore tabou, mais peut-être qu’on peut parfaitement rétablir une société saine en partant de ce point de vue.



    @ jeune insoumis
    Intéressez-vous aux travaux de Philippe Landeux sur la question. Lui ne conçoit pas que l’on donne son travail sans contrepartie, mais ce qu’il envisage tient la route dans l’éthique comme dans la mise en place. Cela s’appuie également sur le système d’échange informatique et la carte à puce, au service d’un nouveau contrat social fondé sur une citoyenneté réelle.

     

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  • Chouard a raison, sa monnaie est fondante. Le relatif on s’en fou, ça change pas le fait que sa monnaie est fondante. J’ai vu sa petite vidéo, en gros il sort une tautologie, le tout reste le tout, ça bouge pas. Ben évidemment. Mais le revenu de base que t’as mis de côté en 2014, ne vaut plus rien en 2030.

    Cela dit toutes les monnaies sont fondantes, suffit de voir le dollar américain, ou même le franc, et récemment l’euro.

    A un moment donné il montre une petite vidéo avec un jeu de carte pour expliquer le phénomène, je joue beaucoup au jeux de sociétés et j’ai remarqué que son système fonctionne de la même façon. Revenu de base pour tous les joueurs à chaque tour, victoire qui s’établie sur des points de victoires, c’est à dire des réalisations, et pas sur la quantité de monnaie. Ce qu’il propose est vraiment une approche totalement différente de la monnaie. Sa monnaie ne peut pas être thésaurisée, du moins pas très longtemps. Elle harmonise les revenus sur le long terme quoiqu’on fasse. Avec un tel système on ne plus évaluer le pouvoir ou l’importance d’une personne par rapport à la quantité de monnaie qu’il possède. Dans l’absolu je trouve ça pas mal, mais est-ce que les gens ont envie d’adopter un tel système, c’est pas gagné. Mais il le dit, il s’en fou, il fait son truc et on verra bien.

     

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    • Ce n’est pas "fondant", parce que celui qui a 1 DU, voit bien son épargne monter, et par ailleurs, entre ces instants et 10 ans plus tard, la quantité de valeurs économiques que je peux acheter avec ne peut pas être qualifiée.

      Il me semble que ce qu’on peut affirmer plutôt c’est que ce sont les hommes qui "fondent", parce qu’ils meurent, mais on peut dire aussi qu’ils "ne fondent pas" puisque les nouveaux nés les remplacent. Si cette monnaie "fondait" vraiment (ou les hommes) elle tendrait vers zéro, hors ce n’est pas le cas, elle reste parfaitement stable tout le temps.

      Une affirmation ne peut pas être "vraie" si on trouve des contre-exemples, donc une monnaie libre telle qu’il la démontre, une monnaie relativiste en fait, ne peut pas être qualifiée autrement que "libre" ou encore "relativiste", et ses propriétés dépendent du fait qu’aucun homme ne crée plus de monnaie que les autres.

       
    • Il dit bien que sa monnaie n’est pas destinée a l’épargne sous forme de monnaie. Celui qui veut se constituer un pécule doit épargner autrement, avec d’autres choses, exemple : en achetant un mouton a celui qui en besoin, et qui le lui rendra un an plus tard, en ayant fait des petits au passage...Le prix réel du mouton en termes de DU n’aura pas changé... C’est de l’épargne, mais qui ne produit pas d’intérêt. C’est compatible avec les règles religieuses qui permettent d’investir tout en interdisant l’usure.

      C’est une monnaie de toute façon compatible avec les autres monnaies non libres, qui produisent des intérêts, pour celui qui veut garder un peu de sécurité psychologique. Par contre elle sera sans doute combattue si elle devient réelle !!!

      Laborde a démonté que c’est le système le plus juste socialement. Un économiste anglais qui a inventé le crédit social dans les années 20, soutenu pas Ezra Pound, arrivait au même résultat. L’aborde définit et justifie plus précisément le taux du DU.

       
  • Ils auraient pu consommer autre chose que de l’eau.
    À moins qu’il n’avaient pas de monnaie...

     

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