L’épidémie due à la bactérie Escherichia coli, responsable de centaines de contaminations et de dizaines de morts depuis ce printemps, est officiellement terminée selon les instituts de veille sanitaire allemand et français, les deux pays les plus touchés.
NDLR : photo ci contre : Elevage intensif de bovins en parcs d’engraissement. USA
Les ruminants sont le principal réservoir de la bactérie E. Coli. Des études menées sur les bovins montrent que de 20 à 80% d’entre eux sont des porteurs sains. Certaines souches d’E. Coli provoquent chez l’homme des toxi-infections alimentaires graves pouvant entraîner la mort des sujets les plus fragiles.
Aux USA, ces souches « tueuses » sont observées depuis le début des années 80 : elles provoquent une maladie qui a été surnommée « maladie du hamburger », son nom médical est « colite hémorragique ».
Le documentaire américain « Food Inc » a démontré que les épidémies dues à l’E. Coli ont comme principale source les élevages concentrationnaires. Dans ce pays, leader dans les méthodes industrielles d’élevage, l’industrie agro-alimentaire, contrainte de se passer des farines animales après le scandale de la vache folle [1], les a remplacées par la farine de maïs, un aliment à haute teneur énergétique qui permet d’obtenir un engraissement du bétail plus rapide qu’avec le seul fourrage.
Selon plusieurs études américaines et européennes, cette alimentation provoque un déséquilibre de l’appareil digestif des bovins (les vaches ne seront jamais des poules, mais ces apprentis sorciers ne s’en soucient pas !). Les bactéries pullulent alors dans leur système digestif et par conséquent dans leurs excréments lesquels contaminent les sols.
L’utilisation généralisée d’antibiotiques (vecteurs également de déséquilibre de la flore intestinale), favorisant la mutation des bactéries et donc l’apparition de souches résistantes qui se révèlent parfois virulentes, finit d’aggraver le phénomène... Pratiques délirantes d’élevage qui courrent aussi dorénavant nos campagnes !
L’homme se contamine ensuite principalement par la consommation d’aliments carnés ou végétaux, crus ou peu cuits. Les méthodes d’abattage industrielles favorisent la prise de risque.
Autrefois, les abattoirs de proximité traitaient de petits volumes ; les bêtes étaient allongées pour être incisées, la peau potentiellement souillée par les excréments tirée vers le bas, limitant le risque de contact avec la chair. Aujourd’hui, dans les chaînes d’abattage mécanisées, les animaux sont suspendus, et les rythmes de découpe imposés aux travailleurs sont tels que les accidents d’éviscération ne sont pas rares. Et il suffit qu’un seul viscère contenant la bactérie se « perce » pour qu’une propagation commence.
Ce risque d’infection des viandes est encore augmenté au cours de l’égorgement rituel des bêtes. En effet, lors de l’abattage réglementé, l’exsanguination est obtenue en sectionnant l’artère carotide et la veine jugulaire, et l’oesophage est ligaturé afin d’éviter une souillure de la partie antérieure de l’animal par un écoulement de l’estomac.
Alors qu’au cours de l’abattage rituel dérogatoire, la trachée ainsi que l’oesophage sont largement tranchés, ce qui entraîne l’épanchement inévitable du contenu stomacal, voire pulmonaire, par la plaie béante. Il est facile d’imaginer l’inconvénient majeur que représente dans ces circonstances la betiqua (inspection dans le rituel casher) qui se réalise sur des carcasses au sol ! Autre risque non négligeable de cette pratique : l’inspection des viscères les fragilise et accroît le risque d’éviscération ratée avec souillure de la viande.
Compte tenu de la généralisation de l’égorgement rituel des animaux de boucherie [2] ainsi que sa mécanisation nécessitée par les volumes concernés, il y a aujourd’hui un danger accru de risques sanitaires pour les populations les plus fragiles, enfants, vieillards et personnes immunodéprimées, qu’elles soient pratiquantes d’un culte ou pas !
En l’état actuel de la filière alimentaire, pour leur sécurité, les français musulmans gagneraient à renoncer à cette dérogation dont ils ne sont pas à l’origine les demandeurs [3], d’autant plus que nombre de docteurs de la loi islamique reconnaissent licite l’étourdissement préalable dans la mesure où celui-ci ne provoque que l’inconscience de l’animal avant sa saignée, et le disent en accord avec le souci coranique d’alléger les souffrances animales [4].
Ils seraient bien inspirés de laisser les religieux juifs assumer seuls la désapprobation que suscite l’égorgement sans étourdissement préalable chez beaucoup de leurs concitoyens ainsi que les nouveaux risques encourus à cause de l’intransigeance rabbinique ! [5]