§ - « Ce soir, les rues sont remplies d’amour », a déclaré le prince héritier Haakon, le Bien Nommé, lors de l’hommage aux assassinés.
Remplir les rues d’amour quand les corps criblés de balles de 80 des siens, tous âgés de 14 à 18 ans, remplissent des sacs plastiques, en attendant d’aller pourrir sous terre, c’est cracher dans leur tombe encore ouverte.
Mais son Altesse s’est trouvée largement débordée sur sa gauche dans le philistinisme sentimental, par le dirigeant des jeunes travaillistes, Eskil Pedersen, et qui se trouvait sur l’île de la Mort au moment de la fusillade : « Nous ne nous souviendrons pas de nos morts avec douleur. Nous nous en souviendrons avec le sourire. »
Se placer déjà, prématurément, au-delà des siècles, transcender le moment présent, quand les cadavres sont encore chauds, que les manipulateurs ricanent dans les coulisses, c’est se la jouer comme on dit, être tout entier dans la pose.
Pareille facticité prétentieuse n’est pas fille de l’aveuglement mais de la lâcheté. C’est voler au secours des très concrets responsables sous le vil prétexte de combattre une abstraction, la haine.
D’ailleurs la haine est un sentiment très nécessaire, qui conduit à la lutte, et évite le ressentiment qui est la haine recuite des impuissants.
Ne plus savoir se battre efficacement, ne plus être intellectuellement à la hauteur d’une agression, y a-t-il plus épouvantable preuve de notre décadence, avec son fatalisme dégoulinant de moraline, sans révolte, qui est sa marque la plus insigne.
§- Rien n’est plus contraire à la dignité humaine que ces monstrations sirupeuses collectives d’hâmur universel.
À ceux qui tiendrait ces paroles pour dénuées de cœur, je répondrai qu’au contraire ce sont ces monstrations qui révèlent un manque de cœur, au sens cornélien, du cœur foyer brûlant de l’indignation et de la soif de justice.
Qui appelle au duel avec l’ennemi réel et non au prêchi-prêcha contre une fiction.
Exiger que toute la lumière soit faite ! Faire pression sur les flics et les juges : clamer le nom du vrai coupable, tenir ferme la rue. Seul moyen que ces jeunes ne soient pas morts comme des sous-chiens, pour rien.
Que penser d’un cœur battant à l’unisson d’un pays tout entier si il finit au fond par battre le rappel pour une cause que chacun voudrait voir disparaître ?
Que c’est un cœur de veau, et non un cœur de lion. De veaux faits pour l’abattoir et non pour la lutte qui est la loi de la vie. L’espèce humaine n’a jamais été une espèce domestique sinon il n’y aurait pas eu l’Histoire.
Bien sur il faut un temps pour pleurer, ensuite un temps pour comprendre.
La passion de comprendre, seule parvient à transfigurer la nature humaine : les naïfs se réveillent, les grégaires cessent de bêler, les aveugles recouvrent la vue.
L’être politique est l’être moral. L’être sentimental est sans armature morale.
§- À cet égard, pour répondre un tant soit peu au besoin d’en découdre de ceux qui ne se satisferont jamais d’impuissance et voudront lier des actes aux paroles, on a créé ce qu’en terme d’artillerie on nomme un faux objectif. Imputer le crime à une extrême-droite mythique et largement phantasmée pour ressortir l’antienne des zeures les plus sombres.
Aussitôt, le MRAP s’engagera en rugissant dans cette voie. Au mépris des faits, donc des victimes, il a essayé de vendre son sordide petit fonds de commerce.
Le responsable ? Un norvégien de souche, d’extrême-droite, fondamentaliste chrétien. On insiste : un grand blond et aux yeux bleus. Comme un Soral plus jeune ? Le bon casting du salaud ordinaire dans tous les films d’Hollywood.
J‘ai même lu ça : « trop blond, trop blanc, trop chrétien, on l’aura deviné, c’est le trop-plein qui déborde et ne fait que ça. » « Après tout, ces Scandinaves sont encore dans leurs drakkars à remonter les fleuves en quête de rapines et de massacres. »
Le racisme anti-blanc dans toute sa splendeur.
§- Je ne peux pas faire un article démonstratif, c’est au dessus de mes compétences, je ne veux pas me gaspiller dans un exercice qui est a la portée de quiconque se sert de la froide logique de Sir Arthur Conan Doyle.
Les incohérences de la version policière se pressent en foule. Telle l’impossibilité physique de monter un pareil double attentat sans complices, que la promptitude de la flicaille à affirmer le contraire vient étayer d’une preuve supplémentaire.
Qu’en savent elles les damoiselles désarmées de la maréchaussée, là bas ? Ont elles soumis le tueur à de savantes et compliquées tortures pour le faire parler ? Ont-elles commencé par effacer son sourire de mégalo satisfait ? Par écraser le sentiment de toute puissance de ce misérable sadique, mentalement indigent, shabbat goyim qui continue de pavoiser la tête haute, franc maçon qui fait le fanfaron dans les loges pénitencières, avec wc, télé et accès internet ?
En un mot ont-elles agi en rapport avec un tel crime, pour empêcher les complices de fuir ?
De toute façon, même dans le cas bien improbable où il aurait agit seul, à côté d’une dimension individuelle dans tout acte de ce type existe une dimension collective, car il correspond forcément à la matérialisation de germes éjaculés dans la foire d’empoigne sociale.
Ce sale individu est une loupe grossissante : quand on étudie soigneusement son caractère et son idéologie, on découvre au fond d’une mare rouge de sang, une minuscule algue bleue, en forme d’étoile.
§- On l’aura compris je suis de l’opinion de María José Lera de Séville, et de Gilad Atzmon
de Palestine occupée :
« Je ne suis pas en mesure, à présent, de fermement montrer du doigt Israël, ses agents ou ses sayanim [juifs de la diaspora opérant pour le Mossad], mais la synthèse des informations peut suggérer qu’Anders Behring Breivik pourrait en effet, avoir été un Goy Sabbat. Dans son contexte judaïque classique, le Goy Sabbat est là pour accomplir certaines tâches mineures que les juifs ne peuvent pas entreprendre pendant le sabbat. Mais dans la réalité sioniste, le Goy Sabbat tue pour l’Etat juif. Il peut même le faire volontairement. Admirateur d’Israël, Anders Behring Breivik semble avoir traité ses compatriotes de la même manière que l’armée israélienne traite les Palestiniens. »
§- À qui profite le crime ? demande l’Attila de la pensée, l’homme qui euthanasie plus vite que son ombre.
N’est-ce pas suffisamment signé, contresigné, validé, tamponné, homologué ? Cette boucherie est cachère 100%, elle a le cachet cacherout, la Mitsva sioniste la plus irrécusable.
Le tueur est allé faire un carnage dans une réunion pro-palestinienne qui revendiquait le boycott de l’état terroriste.
Pour ceux qui doutent, il faut lire, il faut avoir le courage de lire jusqu’au bout, il faut surmonter sa nausée, et les lire, les vraies, les seules manifestations de la Haine légale. Je parle des commentaires sur les sites ordinaires de la communauté. Ici et là par exemple.
Voilà des gens qui ne seront jamais poursuivis par le MRAP. Et qui se félicitent, se congratulent, se réjouissent devant les cadavre de jeunes gens bestialement assassinés.
« J’ai cru qu’un attentat du genre, les calmerai dans leur politique et vision pro arabe. J’vois qu’ils restent toujours aussi cons ! «
« Il était grand temps que ces hanséatiques soient touchés dans leur chair en voyant un quartier entièrement ravagé et une dizaine de morts…comme ce fut le cas plus d’ une fois a Tel Aviv ou Jérusalem ils vont peut etre enfin se réveiller ?? … »
Ou celui là signé Chantal : « Apres une pareille flamblée les hommelettes vont être drolement refroidi !
Une flottille pour la Norvège ? »
« Nous avons une bande de gens qui haïssent Israël, qui se réunissent pour une conférence appelant au boycott d’Israël, dans un pays qui haït Israël… Donc ce n’est pas correct, pas gentil, vraiment une tragédie pour les familles, et nous condamnons l’acte lui-même, mais de là à en pleurer ? Allons ! Nous, les juifs, ne sommes pas chrétiens. Dans la religion juive il n’ya aucune obligation à l’amour ou au deuil de l’ennemi ».
« Les criminels d’Oslo ont payé ».
« Il est stupide et diabolique de ne pas souhaiter la mort pour ceux qui appellent au boycott d’Israël ».
Etc.., ad nauseam.
Il faut lire ces propos empreints de haine, pour la charge explosive qu’ils contiennent. Car tel est le monde réel, tels sont les fascistes vivants. Qui se congratulent sur les cadavres de nos enfants.
§- Terminons par une autre canaille, Benoît Hamon :
« Si ces jeunes sont morts, c’est parce qu’ils étaient socialistes. La plupart d’entre eux étaient des militants de gauche et ont été tués par un homme convaincus par les thèses d’extrême droite. »
Non monsieur, si ces jeunes ont été assassinés c’est parce qu’ils participaient à une lutte antisioniste et qu’ils militaient pour le boycott de l’Israël.
Ils ont été tués par un homme convaincus par les thèses ultra-sionistes, et manipulé dans ce sens.
Ses commanditaires ont voulu punir la Norvège, et liquider le plus possible de ces sales antisionistes humanistes d’Europe.
De gauche ou de droite.
Félix Niesche