La Journée de la Catalogne sera célébrée ce jeudi. Des milliers d’indépendantistes sont attendus à Barcelone. Ils veulent s’exprimer sur l’avenir de cette région du nord-est de l’Espagne au travers d’un référendum.
Le président catalan, Artur Mas, a estimé mercredi qu’il serait "pratiquement impossible" d’empêcher éternellement la Catalogne de voter sur son avenir, comme veut le faire le gouvernement espagnol. Jeudi, les indépendantistes espèrent réunir des centaines de milliers de personnes à Barcelone à l’occasion de la Journée de la Catalogne, la Diada.
"Je crois que le gouvernement espagnol devra s’en rendre compte", a déclaré Artur Mas dans une interview à l’AFP. Le président du gouvernement nationaliste catalan s’est engagé à organiser le 9 novembre prochain un référendum pour ou contre l’indépendance de cette région du nord-est de l’Espagne.
Le gouvernement de Madrid veut empêcher cette consultation qu’il juge anticonstitutionnelle. Les associations indépendantistes organisent jeudi une manifestation en faveur du référendum pour laquelle au moins un demi-million de personnes se sont inscrites.
Exemple écossais
M. Mas a estimé que la Catalogne profiterait d’un vote de l’Écosse pour son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni, en cas de victoire du "oui" au référendum du 18 septembre. Il s’est dit convaincu que l’UE voudrait conserver en son sein cette Ecosse indépendante.
"Si le yes gagne, il y aura, j’en suis absolument sûr, des négociations très rapides pour essayer de retenir l’Ecosse dans l’Union européenne", a-t-il déclaré. La Commission européenne répète de son côté que, selon les traités, un État qui naîtrait d’une scission avec un État membre sortirait automatiquement de l’UE et devrait entamer un long processus d’adhésion.
"Ce n’est pas pragmatique de traiter ces questions politiques seulement du point de vue strictement légal", estime M. Mas. Selon lui, l’UE a toujours su se montrer pragmatique.