L’Espagne et la Belgique mettraient leur veto à l’adhésion à l’UE d’une Écosse indépendante, a affirmé Ruairi Quinn, un politicien irlandais, sur la base de ses conversations avec d’autres pays de l’UE.
Quinn a été ministre des Finances de son pays entre 1994 et 1997, et en 1996 il a pris la tête du Conseil européen pour les affaires économiques et financières, ou Conseil Ecofin. À ce titre, il fut l’un des fondateurs de l’euro.
Quinn a rappelé que l’adhésion à l’UE du nouvel État de l’Écosse nécessiterait l’approbation unanime de tous les Etats membres. Or, au moins deux pays seraient réticents à créer un précédent qui pourrait se retourner contre eux :
« Un tel développement politique ne ferait qu’encourager la Catalogne et le Pays Basque à faire de l’agitation pour réclamer la sécession de l’Espagne. La Belgique, un royaume fédéral qui a deux régions distinctes, la Flandre et la Wallonie, est extrêmement inquiète qu’un précédent écossais encourage la région désormais très riche de la Flandre à faire sécession du royaume. Cela appauvrirait la Belgique. »
Les Écossais doivent voter le 18 Septembre à l’occasion d’un référendum sur l’indépendance de l’Écosse vis-à-vis du Royaume-Uni. Selon les derniers sondages, les opposants à la sécession auraient une avance d’environ 14 points sur les indépendantistes.
La Catalogne dispose également d’une date provisoire pour un référendum sur l’indépendance : le 9 novembre. Le gouvernement de Madrid a déjà déclaré le référendum illégal, mais le président catalan Artur Mas souhaite maintenir le vote. En Catalogne, selon les derniers sondages, 45% de la population soutient l’indépendance de la région.
En septembre de l’année dernière, l’UE a indiqué qu’une Catalogne indépendante devrait quitter l’UE et qu’elle devrait soumettre une demande d’adhésion pour y retourner.