Les places boursières des pays arabes du Golfe ont connu dimanche de fortes baisses sur fond de craintes face au ralentissement de la croissance mondiale et au recul des prix du pétrole.
La plus forte baisse a été enregistrée sur le Dubai Financial Market (DFM) qui a plongé de 6,54%, à son niveau le plus bas en trois mois. La Bourse saoudienne, la plus importante des pays arabes en terme de capitalisation, a reculé de 5,2% en milieu de séance, son plus bas niveau cette année.
La place d’Abou Dhabi a cédé 3,5%, et le Qatar Exchange a perdu 3%, alors que la Bourse de Koweït a reculé de 1%. Les petits marchés d’Oman et de Bahreïn ont respectivement cédé 2,2 et 0,34%.
Le marché est certainement impacté par la baisse continuelle des prix du pétrole qui génère l’essentiel des revenus des pays du Golfe, a noté Ziad Chehab, vice-président du département recherches de la Kamco, une firme d’investissements du Koweït.
Depuis juin, le baril de Brent a perdu 25 dollars et est actuellement échangé à moins de 90 dollars, soit son niveau le plus bas depuis quatre ans.
« La situation géopolitique et les conflits dans la région sont en train de peser lourdement sur les marchés du Golfe. La baisse par le Fonds monétaire international (FMI) des perspectives de croissance de l’économie mondiale influence également de manière négative ces marchés » a déclaré M. Chehab à l’AFP.
Le FMI a légèrement abaissé mardi ses prévisions de croissance économique mondiale, évoquant des risques de stagnation dans les pays riches et l’accentuation des tensions géopolitiques en Ukraine ou au Moyen-Orient.
Comme en 2013, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,3% cette année, marquant un repli de 0,1 point par rapport aux projections de juillet, selon les nouvelles prévisions économiques du FMI.
Il a abaissé de 3,2 à 2,6% ses prévisions de croissance pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït), le FMI a prévu une croissance de 4,5% en 2014-15 mais a mis en garde contre la baisse des prix du pétrole et la progression des dépenses publiques.