Les grandes banques du globe se sont mises d’accord samedi pour modifier les règles de fonctionnement du marché de quelque 7 000 milliards de dollars de produits dérivés afin d’éviter que la faillite d’une d’entre elles ne provoque l’effondrement du système financier mondial.
Ces établissements, allant des américains aux asiatiques en passant par des européens, ont accepté d’abandonner le principe du débouclage automatique ("close out") des contrats si une institution financière se trouve en difficulté, a annoncé dans un communiqué l’ISDA.
L’Association internationale des swaps et dérivés (ISDA) est l’organisme représentant le secteur. C’est elle qui mène les négociations avec les autorités de régulation.
Selon elle, en cas de défaillance d’un grand établissement posant des risques pour le système financier ("Too big to fail") les banques vont mettre en place un délai pour donner davantage de temps aux régulateurs afin qu’ils trouvent une solution évitant une faillite "désordonnée" aux conséquences potentiellement explosives.
Cette solution contractuelle vise concrètement à suspendre temporairement le débouclage automatique des contrats.
La faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 avait donné lieu à un débouclage massif de contrats dérivés avec la banque, ce qui avait provoqué le chaos sur les marchés financiers.
Cet accord sera effectif à partir du 1er janvier 2015, selon le communiqué.
Les banques auxquelles il va s’appliquer sont : Bank of America, Bank of Tokyo-Mitsubishi, Barclays, BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Suisse, Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, HSBC, Mizuho Financial Group, Morgan Stanley, Nomura, Royal Bank of Scotland (RBS), Société Générale, UBS, Sumitomo Mitsui et UFJ.