Sous couvert du vocable « restructurations », le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a livré le détail des destructions qui vont frapper en 2015 nos forces armées.
Dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019, ce sont 7 500 postes qui vont disparaître l’année prochaine et la fermeture d’un certain nombre d’installations ou de services, dont hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce (en activité depuis 1796), comme cela avait été évoqué il y a quelques jours en raison d’une « efficacité civile et militaire pas avérée » selon Le Drian.
Pour l’armée de terre
Le 1er régiment d’artillerie de marine et l’état-major de la 1ère Brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne vont être dissous. Le 8ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres et le 1er Régiment de tirailleurs d’Épinal seront « transformés en régiment d’infanterie de nouvelle génération »...
Pour l’armée de l’air
La base aérienne 102 de Dijon-Longvic (où a servi l’as de l’aviation Georges Guynemer) va fermer. Le Commandement des forces aériennes va être transféré sur la base 106 de Bordeaux-Mérignac. 193 postes vont être supprimés sur la base de Dachenbronn, dans le Bas-Rhin.
Pour la Marine nationale
Cinq navires vont être désarmés :
à Toulon, le pétrolier-ravitailleur La Meuse (l’un des quatre bâtiment de ce type), le transport de chalands de débarquement Le Siroco (le dernier de sa classe, son jumeau Le Foudre, vendu en 2011 au Chili) ;
le patrouilleur austral Albatros, mouillant à la Réunion et dont la mission était de surveiller les Terres australes et antarctiques françaises et d’assurer notre souveraineté sur la zone économique exclusive de cette partie du globe ;
les patrouilleurs de surveillance Athos et Aramis stationnés à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) dans la base de l’Adour, qui sera également fermée, de même que le commandement maritime de Strasbourg (sous le prétexte de vouloir renforcer les sites de Brest et de Toulon).
Le Pentagone à la française, lancé par Sarkozy est en cours d’achèvement à Balard dans le 15e arrondissement de la capitale. S’y réuniront courant 2015, les hauts-gradés, leurs états-majors, le personnel de la Direction générale de l’armement, une partie de la direction du renseignement militaire : tout ce petit monde pourra donc s’amuser à déplacer des unités fantômes en fonction des volontés du chef de guerre Hollande et de ses successeurs.