En trois semaines de présence dans le ciel irakien, la France n’a mené jusqu’à présent que deux frappes contre les positions de l’État islamique.
Le ministère de la Défense tente de justifier son manque d’ardeur en expliquant que l’ensemble du dispositif est axé sur « les missions de reconnaissance et de renseignement quotidien » et met en avant la montée en puissance de celui-ci (neuf Rafale dont 6 qui se trouvaient déjà sur la base de Dhaffra aux Émirats Arabes Unis, un avion ravitailleur et l’arrivée prochaine de la frégate Jean-Bart).
Dans l’entourage de François Hollande on fait aussi savoir que les jihadistes se sont adaptés à la nouvelle donne que constituent les frappes de la coalition et ne se laissent pas trucider sur place :
« L’organisation État islamique s’adapte à cette nouvelle situation. Ils évitent désormais de se déplacer en colonnes de pick-up et de planter leurs drapeaux noirs partout. Ça va être long et difficile. Les frappes servent à stopper la progression des jihadistes pour les mettre à portée de l’armée irakienne. »
On acte déjà que les frappes ne donneront aucun résultat :
« Le rétablissement de l’Irak ne se fera pas militairement mais politiquement. »
Entre les opérations Sangaris et Barkane en Afrique et sa présence fantomatique aux raids aériens en Irak, la contribution de la France aux opérations internationales relève désormais du témoignage.