Alors que nous indiquions récemment que du pétrole du Kurdistan est exporté depuis janvier vers la Turquie, laquelle assume pleinement ses relations économiques avec cette région d’Irak, affirmant même haut et clair destiner ce pétrole au marché international, selon Anadolu news agency, c’est désormais Jana Hybas-Kova, ambassadrice de l’Union européenne en Irak qui vient d’affirmer lors du Comité des Affaires étrangères du Parlement européen que certains pays européens avaient acheté du pétrole à « l’État islamique » .
Néanmoins, en dépit des questions pressantes de certains députés européens désireux d’en savoir plus, cette dernière a refusé de divulguer la liste des pays impliqués. En août dernier, le site d’information Jutarnji List, cité par l’agence de presse Reuters, indiquait quant à lui qu’un pétrolier transportant du pétrole brut du Kurdistan irakien, contenant 80 000 mètres cubes de brut, était entré dans le port croate d’Omisalj.
Ajoutant qu’il s’agissait de la quatrième cargaison d’une telle envergure de brut en provenance du Kurdistan irakien, chargée dans un port de Turquie, à destination de la Croatie.
L’ambassadrice a par ailleurs déclaré que les tankers chargés du pétrole acquis auprès de l’État Islamique étaient arrivés dans plusieurs pays membres de l’UE, exhortant l’Union européenne à faire pression sur Iran, Kurdistan et Turquie en vue de faire stopper ces transactions.
Toujours selon Anadolu, Jana Hybas-Kova a ajouté que les contrées européennes qui alimentaient en arme les forces de Peshmerga en vue de soutenir leur combat contre l’État islamique ne se coordonnaient pas entre elles. Précisant que jusqu’à présent, il n’existe aucune garantie permettant de confirmer ou infirmer que l’État Islamique ou les terroristes kurdes se seraient emparés de ces armes.
L’ambassadrice a par ailleurs souligné la nécessité de développer un cadre juridique international via l’OTAN pour lutter contre l’EI, tout en mettant en garde sur les conséquences néfastes de tout éventuel soutien à l’indépendance du Kurdistan, déclarant qu’un tel mouvement serait susceptible d’engendrer l’effondrement complet du Moyen-Orient.