Simple hasard ? Alors que la Turquie est très nettement partie prenante dans les opérations d’exportations de pétrole en provenance du Kurdistan, et ce au grand dam des autorités de Bagdad, un manifestant a été tué et deux autres blessés dans les troubles qui frappent actuellement l’Est de la Turquie. Ces dernières auraient officiellement éclaté à la suite de la démolition d’un monument dédié à la révolution kurde.
Selon les agences de presse, les autorités turques de la ville de Lice ont tenté de démonter la statue de Makhsum Korkmaz, l’un des dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit dans le pays. Les manifestants ont alors agi en vue d’empêcher les militaires de s’approcher à la statue, et le conflit a dégénéré. Une personne a été tuée par balle dans les émeutes, selon les médias présents sur place.
L’état-major de l’armée turque a tenté quant à elle de justifier le recours à la force contre les manifestants en arguant que « les unités en route pour Lice » avaient « été attaquées par des individus armés de lance-grenades, de carabines et d’engins explosifs ».
Le vice-Premier ministre turc, Besir Atalay, a dénoncé pour sa part un « acte de provocation » destiné à faire dérailler le processus de paix engagé en 2012 entre Ankara et le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).
À noter parallèlement que des combattants du PKK participent depuis plusieurs jours en Irak à la contre-offensive – soutenue par des frappes aériennes américaines – engagée avec d’autres troupes kurdes contre les forces de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) … Ainsi, même si les combattants du PKK étaient jusqu’à présent considérés comme des terroristes par l’Europe et les États-Unis, ils n’en demeurent pas moins des alliés très utiles pour lutter contre les jihadistes…