Les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), après s’être emparés mardi de Mossoul, la deuxième ville du pays et de toute la province de Ninive, poursuivent leur avancée vers Bagdad.
Des combats très durs ont opposé l’armée irakienne aux combattants islamistes dans la ville de Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad : la ville est tombée entre les mains de l’EIIL, qui lorgne désormais sur Samarra, à 110 km de la capitale, où des accrochages ont eu lieu aujourd’hui.
De nombreuses unités militaires fidèles au pouvoir de Bagdad ont fui ou ont été capturées. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiar Zebari, a commenté :
« La chute d’une grande ville comme Mossoul et la fuite des forces de sécurité ont quelque chose de vraiment dramatique. »
Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, qui a appelé à armer la population afin de lutter contre les jihadistes, a fait cette déclaration :
« Nous savons pertinemment que les forces d’al-Qaïda et de l’EIIL n’auraient jamais pu à elles seules défaire notre armée. Alors je pose la question : comment cela s’est produit et grâce à qui ? Je connais la réponse mais mieux vaut ne pas en parler pour le moment. »
Cette offensive victorieuse a poussé sur les routes un demi-million d’irakiens, principalement vers le Kurdistan, où les autorités ont mis en place des infrastructures d’accueil provisoires.