Après la prise de la ville de Fallouja en janvier dernier, c’est cette fois Mossoul qui est tombé entre les mains des jihadistes en Irak.
Aux aurores, des centaines de membres du groupe jihadiste de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont investi la capitale du nord du pays, située à quelque 350 km de Bagdad.
Les combats avec l’armée et la police ont tourné à l’avantage des combattants sunnites qui ont pris le contrôle du siège du gouverneur et de l’ensemble de l’agglomération.
Dans la matinée, un responsable du ministère de l’Intérieur a déclaré :
« La cité de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, échappe désormais au contrôle de l’État et elle est aux mains des insurgés. Les insurgés, qui sont de confession sunnite, ont annoncé via des haut-parleurs qu’ils sont venus pour libérer Mossoul et qu’ils combattront seulement ceux qui les attaqueront. Des membres de l’armée et de la police ont ôté leurs uniformes (...) et les postes de l’armée et de la police dans la ville sont maintenant vides. Les hommes armés ont libéré les détenus des prisons de la cité. »
Après la chute de Mossoul, la deuxième ville d’Irak (2 millions d’habitants), c’est toute la province pétrolière de Ninive qui est tombée entre les mains des jihadistes.
Les insurgés se dirigent désormais vers la province voisine de Salaheddine, plus au sud, pour procéder à son invasion.