L’ancien président de SOS Racisme Dominique Sopo a été condamné jeudi à 600 euros d’amende avec sursis pour avoir diffamé Marine Le Pen dans un communiqué évoquant la présence de la présidente du FN à un « bal antisémite » à Vienne.
Poursuivi en tant que directeur de la publication du site Internet de l’association, sur lequel avait été publié le communiqué le 28 janvier 2012, le tribunal correctionnel de Paris a en outre condamné M. Sopo à verser 1 000 euros de dommages et intérêts à Mme Le Pen et la même somme au titre des frais de justice.
Présent lors du délibéré, M. Sopo a annoncé à l’AFP qu’il ferait appel du jugement, estimant sa condamnation « sans fondement », rappelant la polémique « extrêmement intense et bien documentée » dont la présence de Mme Le Pen à ce bal avait fait l’objet.
[...] « Je m’insurge contre cette décision qui consacre judiciairement la stratégie d’intimidation du Front national contre quiconque essaie de pointer son histoire véritable, ses dérives, ses accointances », a dénoncé auprès de l’AFP son avocat, Me Patrick Klugman.
Il s’agit selon lui d’une « décision extrêmement grave », un « péril sur la liberté d’expression ».