Pourquoi, selon vous, Bernard-Henri Lévy s’affaire-t-il avec autant d’acharnement à inciter les populations arabes à se soulever ?
En tant qu’agent israélien, Bernard-Henri Lévy travaille au projet du Grand Israël, qui consiste à laisser volontairement encercler Israël de pays à régimes « islamistes radicaux », afin de justifier, aux yeux de l’opinion publique mondiale, une guerre défensive d’annexion, comme Israël l’a déjà fait par trois fois.
Bernard-Henri Lévy est souvent qualifié « d’acteur principal du sionisme international ». Est-il chargé d’une mission précise par cette entité, selon vous ?
Il est chargé de pousser systématiquement la France à servir de supplétif à Israël, par la manipulation de l’opinion publique, via les médias, et par son entrisme politique, comme récemment dans l’affaire libyenne.
Pourquoi la classe politique et les médias français accordent-ils autant d’importance à cette personnalité controversée ?
La classe politique et les médias en France sont entièrement dominés par la « communauté juive organisée » qui, elle-même, est au service d’Israël. Ainsi, Bernard Henri-Lévy, bien qu’unanimement méprisé par la classe politique et les journalistes, a-t-il en France tout pouvoir d’imposer, d’ordonner et de condamner.
Le second tour de la présidentielle française, qui se tient aujourd’hui même, s’annonce serré entre le candidat sortant et François Hollande. Nous avons vu, aux Etats-Unis, que le remplacement du faucon Georges W. Bush par le prix Nobel de la paix Barack Obama n’a rien changé à la politique étrangère belliqueuse de Washington. Qu’est-ce qui va changer en France avec le retour de la gauche au pouvoir ?
Rien en politique étrangère, le PS étant tout autant sioniste que l’UMP. Rien sur le plan économique non plus – la mise au pas néolibérale au service du nouvel ordre mondial va se poursuivre également. Les deux petites différences, par rapport à Sarkozy, seront : encore plus de laxisme sur le plan de la sécurité et un peu plus d’oppression fiscale sur la classe moyenne.
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se positionnent comme une alternative à part entière au binôme droite-gauche qui domine la scène politique française depuis des décennies. Préconisez-vous une nouvelle reconfiguration de celle-ci dans les années à venir ?
L’UMP a vocation à éclater après la défaite de Sarkozy pour laisser, je pense, le Front national devenir le vrai parti d’opposition au mondialisme libéral-libertaire incarné par le parti socialiste. Quant à Mélenchon, il n’est qu’une marionnette fabriquée par le système pour essayer de ramener à la gauche PS, avec l’appui des syndicats, les électeurs tentés de plus en plus nombreux par le populisme.
La France et l’Algérie entretiennent des relations en dents de scie. François Hollande multiplie les messages apaisants en direction d’Alger depuis qu’il s’est porté candidat à la présidence, au moment où Sarkozy tient un discours qui plaît peu de ce côté-ci de la Méditerranée. Pourquoi à votre avis ?
Le PS, qui a trahi depuis 1983 les ouvriers français partis peu à peu au Front national, compte beaucoup sur le vote « immigré » – majoritairement d’origine algérienne – pour se maintenir électoralement. Il courtise donc cette catégorie de population par des petites flatteries, malheureusement sans aucune conséquence positive sur le plan économique et social, comme on ne peut que le constater depuis les années Mitterrand.
Nous voyons les peuples d’Occident se soulever de plus en plus contre les politiques de leurs gouvernements. Même le Canada, pourtant décrit comme un Eden, n’y échappe pas. Sommes-nous à l’orée d’un bouleversement historique dans le monde ?
Comme je l’explique dans mon dernier livre Comprendre l’Empire*, demain, ça sera soit la gouvernance mondiale – c’est-à-dire la dictature de la finance mondiale pilotée de Wall-Street –, soit la révolte des nations contre cette tentative de dictature mondialiste et bancaire. Qui vivra verra…