Le dossier Bygmalion avance à grands pas. Actuellement, l’enquête se rapproche de deux hommes de l’UMP, à savoir Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé.
C’est Le Monde qui l’a évoqué ce lundi 6 octobre. L’ancien chef de l’État est désormais « directement visé ». Selon le quotidien, les enquêteurs « évoquent désormais l’infraction de financement illégal de la campagne électorale et plus seulement celle d’abus de confiance ». Si cette infraction se confirme, Nicolas Sarkozy encourt une peine d’un an de prison et une amende de 3 750 euros.
C’est en ayant accès à un procès-verbal de synthèse que Le Monde part dans son analyse de l’affaire. Le quotidien pense que les enquêteurs sont désormais convaincus qu’un système de double facturation des meetings de Nicolas Sarkozy a bel et bien été mis en place.
Dans les trames du montage, on pense qu’en 2012 l’UMP aurait déboursé quelque dix-huit millions d’euros auprès de l’agence de communication Bygmalion, un montant qui aurait dû en réalité être pris en charge par le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. Ce système aurait été mis en place « à la demande de l’UMP », afin de surmonter le plafonnement des financements de la campagne présidentielle que la loi autorise.
Si tel était le système en place, les enquêteurs pensent qu’il serait « très surprenant que personne ne se soit préoccupé » du financement des meetings, « étant donné leur nombre et l’enjeu financier qu’ils représentaient », en allusion à Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy.
Surtout que les enquêteurs ont appris que Jean-François Copé, alors président de l’UMP, a participé le 2 mars à une réunion informelle rassemblant ses plus proches collaborateurs de l’UMP, pendant laquelle étaient présents, Bastien Millot et Guy Alvès, fondateurs de l’agence Bygmalion.