Selon un procédé désormais habituel, Ulcan a harcelé au téléphone la numéro 2 de la brigade d’enquête sur les fraudes aux technologies de l’information (Befti).
Le pseudo-hacker a filmé son forfait « torse nu, bronzé et moite, kippa sur la tête, sous le cagnard » comme l’a rapporté une source proche du dossier à Libération (5 octobre). La Befti avait été saisie par un juge afin d’enquêter sur Ulcan pour accès frauduleux, modification de données et entraves au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données. Les enquêteurs affirment par ailleurs que ses comptes bancaires à Ashdod sont approvisionnés par des sites pornos montés en Roumanie en 2010.
Outre cette enquête, un dossier a déjà été ouvert à la mi-août pour des piratages informatiques qui avaient visé des médias jugés trop pro-palestiniens par Grégory Chelli. De plus, suite à une enquête préliminaire du parquet de Paris, une information judiciaire a été ouverte le 30 septembre dernier pour « dénonciation de crimes et délits imaginaires », « usage de données d’identification d’autrui en vue de porter atteinte à sa tranquillité ou à l’honneur » et « détention et diffusion de documents portant atteinte à l’intimité de la vie privée ». Les juges vont maintenant enquêter sur les circonstances du décès du père du journaliste Benoît Le Corre dans le cadre fixé par le parquet de Paris de « violences volontaires avec préméditation ayant entraîné la mort ». Abject jusqu’au bout, Chelli s’est même permis cette semaine de harceler le journaliste endeuillé.
Si les juges et la police enquêtent, Ulcan, lui, peut continuer à revendiquer encore et toujours ses actes de nuisances, puisque l’absence de convention d’extradition d’Israël avec la France le lui permet. En découle une impunité telle que Grégory Chelli s’était même offert, il y a quelques semaines, son petit quart d’heure de gloire devant les caméras de France 2 pour les besoins de l’émission Complément d’enquête (25 septembre).