Les trois anciens cadres de l’UMP interpellés jeudi dans l’enquête sur l’affaire Bygmalion ont été mis en examen samedi à Paris, a confirmé une source judiciaire. Un système de fausses factures aurait été mis en place lors de la campagne présidentielle de 2012 de l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy.
Eric Cesari, surnommé "l’oeil de Sarko" à l’UMP, l’ex-directrice des affaires financières du parti, Fabienne Liadzé, et son ex-directeur de la communication, Pierre Chassat, sont mis en examen pour les chefs d’accusation de faux et usage de faux et d’abus de confiance, selon cette source. Ils ont également été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec d’autres protagonistes du dossier.
Me Benoît Goulesque-Monaux, avocat de Pierre Chassat, a quitté le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris sans faire de commentaire. Auparavant, Me Solange Doumic, conseil de Fabienne Liadzé, a assuré que sa cliente n’avait "commis aucune infraction" et "a répondu volontiers à toutes les questions" des enquêteurs.
Mercredi, trois anciens cadres de la société Bygmalion ont déjà été mis en examen dans ce dossier. Bastien Millot et Guy Alvès, les deux fondateurs de cette société de communication, sont poursuivis pour "complicité de faux et complicité d’usage de faux", tandis que Franck Attal, l’ex-patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie, est mis en examen pour "faux et usage de faux".
Le parquet de Paris a ouvert en juillet une information judiciaire sur ce système présumé de fausses factures destiné à couvrir les dépassements des frais de campagne de l’ancien chef de l’Etat.