Des juges vont enquêter sur le paiement par l’UMP des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy après l’invalidation des comptes de sa campagne présidentielle de 2012. Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire pour « abus de confiance », « complicité » et « recel » de ce délit.
Après une dénonciation des commissaires aux comptes de l’UMP, une enquête préliminaire avait été ouverte en juillet sur la prise en charge par l’UMP d’environ 400 000 euros de pénalités infligées au candidat Sarkozy car ses comptes de campagne avaient été rejetés pour dépassement du plafond autorisé. Ces investigations s’ajoutent à plusieurs autres enquêtes susceptibles de contrarier les ambitions de l’ancien chef de l’État, qui a effectué le mois dernier son retour sur la scène politique.
C’est la troisième enquête directement liée à sa campagne 2012. Elle trouve son origine dans l’invalidation des comptes de campagne, en raison du dépassement par le candidat du plafond des dépenses autorisées (22 509 000 euros). Du fait de ce dépassement, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait ordonné en décembre 2012 à M. Sarkozy de restituer à l’État l’avance forfaitaire de 153 000 euros, dont il avait bénéficié en tant que candidat, et de verser au Trésor public 363 615 euros, soit le montant du dépassement du plafond des dépenses.