Porté à la tête de la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à l’issue des dernières élections municipales, Stéphane de Paoli (photo ci-contre), membre de l’UDI, cumule deux revenus : son allocation chômage et son indemnité de maire.
Dès son élection, il s’est augmenté afin de toucher 4 500 euros par mois (le maximum légal pour une ville de moins de 50 000 habitants), devenant le maire le mieux payé du département et continue de percevoir, légalement, 1 851 euros de Pôle Emploi car le mandat que lui ont confié les habitants de Bobigny n’est pas considéré comme un emploi.
La municipalité justifie cette situation en soulignant que M. de Paoli a abandonné son activité de conducteur de travaux. Il est inscrit à Pôle Emploi depuis novembre 2013 et doit percevoir son allocation encore pendant un an. Il est également soumis à l’obligation d’« accomplir des actes positifs et répétés de recherche d’emploi » comme les 20 % de chômeurs de sa ville...
Suite au départ de Jean-Louis Borloo, l’UDI doit élire son nouveau président. Quatre candidats sont en lice : Hervé Morin, Jean-Christophe Lagarde, le duo Yves Jégo et Jean-Christophe Fromantin : ce dernier a demandé le report « d’au moins deux semaines » du scrutin qui a commencé mercredi en raison de « dysfonctionnements de nature à altérer sérieusement la sincérité du scrutin » car un certain nombre d’adhérents du mouvement centriste ont été rayés des listes et suggèrent que cette incapacité de choisir leur futur dirigeant est une technique destinée à orienter le vote.