Lors de sa courte visite lundi à Londres, Manuel Valls a déclaré devant les nababs de la City qu’il fallait aller plus loin en France dans la réforme du marché du travail, en remettant à plat les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emplois.
Lors d’un discours « pro-business » devant ses amis de la Finance, le Premier ministre a déclaré :
« En Grande-Bretagne et en Allemagne, le temps partiel a permis de préserver l’emploi et de repartir de manière plus forte quand la croissance est revenue. Nous, en France, avons fait le choix d’un chômage très important et très bien indemnisé. C’est dans le dialogue avec ceux qui recherchent un emploi que l’on peut améliorer la situation. Cela s’appelle réformer le marché du travail. Des dizaines de milliers d’emplois ne sont pas pourvus. On doit inciter davantage au retour à l’emploi. »
Après les propos du ministre du Travail, François Rebsamen, souhaitant plus de contrôle des chômeurs, il apparaît très clairement que le pouvoir teste les partenaires sociaux et plus largement l’opinion publique afin d’évaluer ses marges de manœuvre en vue d’un rétrécissement du volet indemnisation de la protection sociale des chômeurs.