Les dates de célébrations ne manquent pas en Corée du Nord, mais une fois de plus, Kim Jong-un n’a pas été vu en public lors de la dernière en date, qui célèbre la fondation du parti dirigeant son pays par son grand-père en 1945.

Cette absence qui dure depuis cinq semaines ne manque pas d’inquiéter certains, qui depuis quelques jours échafaudent toutes sortes d’hypothèses, parfois les plus farfelues.

Dans le même temps, les forces nord et sud-coréennes ont échangé des tirs vendredi le long de l’une des frontières les plus fortifiées du monde, pour la deuxième fois en moins d’une semaine. La fusillade est intervenue quelques heures après l’absence du jeune leader nord-coréen à la visite annuelle d’un mausolée de la famille pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, qui a alimenté encore plus les spéculations sur son état de santé et son emprise sur le pouvoir.

Kim Jong-un n’a pas été vu depuis le 3 septembre quand il a assisté à un concert, et ces derniers mois, il était apparu marchant affecté d’une boiterie. La télévision d’Etat nord-coréenne a déclaré le 25 septembre qu’il éprouvait un « malaise ».

Le défunt père de Kim, Kim Jong-il, avait lui aussi disparu pendant plus de deux mois en 2008 après avoir été victime de ce que la Corée du Sud et les États-Unis ont estimé être une attaque cardiaque. L’année suivante, la Corée du Nord a tiré une fusée à longue portée, quitté les négociations internationales sur le désarmement et procédé à son deuxième essai nucléaire souterrain.

Vendredi, la Corée du Sud a tempéré les spéculations de certains qui estiment que l’absence de Kim Jong-un de la vue du public est le signe d’un changement de pouvoir.

« Il semble que Kim Jong-un est au pouvoir normalement », a ainsi déclaré le porte-parole du Ministère de l’Unification Lim Byeong-cheol lors d’une conférence à Séoul. Le ministère a fondé son point de vue sur les salutations que Kim a envoyés à la Présidente Park Geun-hye par une délégation de haut niveau qui a visité le Sud le 4 octobre et le fait que le Nord a évoqué « des questions relatives à la direction de Kim ».