Sur Paris Première, mercredi 1er février 2017, Zemmour & Naulleau invitent le Pr Debré pour la défense de François Fillon. La question : faut-il juger Fillon sur la forme ou sur le fond ?
Debré : « J’ai, en tant qu’ami et d’autres, comme mission de restaurer son image qui a été injustement détruite. »
Zemmour : « Eh ben bon courage. »
Debré : « Eh ben bon courage, il faut du courage en politique. »
Rachida Dati, qui ne cache pas son anti-Fillonisme, est l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFM TV le 3 février 2017 :
Le coup de la « famille nombreuse », de Rachida qui bosse depuis qu’elle a « 16 ans et demi », n’exagérons pas. Elle n’habite pas un F2 à La Courneuve avec sa fille. Heureusement, au milieu de la misère matérielle, Rachida Dati a conservé son humour :
« À ce rythme-là, on va avoir Nicolas Dupont-Aignan comme candidat... »
L’échange crucial arrive :
Bourdin : « Les yeux dans les yeux, avez-vous donné des informations au “Canard enchaîné” ? »
Dati : « Aaaah, d’abord est-ce que c’est mon genre de faire des coups dans le dos ? Moi je fais les coups en direct. Alors c’est vrai qu’après je le paye cher, souvent. Mais j’assume. »
Pour les ténors de droite, surtout dans le camp du candidat, l’affaire est pliée : Fillon va partir. C’est en tout cas ce qu’affirme l’hebdomadaire VSD en citant Franck Keller, élu municipal de Neuilly (92, fief de Sarkozy, mais Keller est un soutien de Juppé) :
« Tout cela doit s’arrêter très vite. Si cela se poursuit tout au long de la semaine qui s’annonce, la campagne est finie pour notre formation politique. La droite ne sera pas au Second Tour de la Présidentielle. Et les Législatives seront, pour notre camp, un désastre ! », souligne-t-il. Franck Keller, qui a fait de la moralisation de la vie politique son cheval de bataille, sait qu’il prend un risque, que si François Fillon trouve, par le biais d’une opération dernière chance, le moyen de sauver sa campagne, il est bon pour l’excommunication. « J’assume, assène-t-il. On ne peut pas engager les Français dans un projet politique leur annonçant “du sang et des larmes” pour sauver le pays et se retrouver ainsi, face à tous ceux qui souffrent, confronté à de telles révélations. C’est l’éthique, la probité et la rigueur affichées qui, selon moi, ont convaincu les électeurs de droite de plébisciter François Fillon. Aujourd’hui, ils se sentent floués. Si vous saviez combien sont venus me remercier, soulagés, qu’enfin quelqu’un ose dire leur sentiment ! »
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Faute de déclaration officielle, il semblerait qu’en coulisses, « débrancher François Fillon » ne soit plus qu’une question d’heures. « S’il n’y avait pas eu l’attentat du Louvre, ce serait déjà fait, estime une députée. Gérard Larcher devait lui parler. » Malgré ses dénégations, vendredi 3 février au matin, c’est, de fait, au Président du Sénat qu’aurait été dévolu le rôle de messager d’Athènes. « Plus aucun ténor du parti n’accepte les invitations des chaînes de télé, révèle encore cette élue. A part Éric Woerth, qui a bien voulu aller faire du cinéma à Chantilly ce week-end, tout le monde attend l’annonce officielle… »