Alors que le patron de Yasno, important fournisseur d’énergie de Kiev, a déclaré que l’Ukraine était confrontée à un déficit de 32 % concernant son approvisionnement en électricité, le président ukrainien a déclaré, dimanche 6 novembre, que la Russie allait mener « des attaques massives » contre les infrastructures énergétiques.
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Le maire de Kiev entend préparer les habitants « à tous les scénarios »
Alors que l’opérateur national Ukrenergo a annoncé, ce samedi, que « des restrictions supplémentaires » d’électricité étaient introduites à Kiev et dans plusieurs autres régions d’Ukraine, le New York Times affirme que les autorités ont planifié l’évacuation des trois millions d’habitants de la ville en cas de panne totale de longue durée. Ce dimanche, le maire de la capitale, Vitali Klitschko, a exhorté les habitants à « tout envisager », notamment la perte d’électricité et d’eau. « Si vous avez de la famille élargie ou des amis en dehors de Kiev, où il y a une alimentation en eau autonome, un four, du chauffage, gardez à l’esprit la possibilité de rester là-bas pendant un certain temps », a-t-il déclaré.
Les habitants de Kherson sans eau ni électricité
La situation tant redoutée par les habitants de Kiev est celle que sont en train de vivre ceux de Kherson, ville annexée fin septembre par la Russie. Elle a été coupée de tout approvisionnement en eau et en électricité ce dimanche, après que des frappes aériennes ont endommagé des pylônes et le barrage de Kakhovka. « À Kherson et dans un certain nombre d’autres zones de la région, il n’y a temporairement pas d’approvisionnement en électricité ou en eau », a déclaré sur Telegram l’administration prorusse de la ville. La Russie a accusé l’Ukraine d’un acte de « sabotage ».
De son côté, l’Ukraine a déclaré que la Russie incitait les habitants de Kherson à évacuer la ville, en leur envoyant des messages sur leurs téléphones. D’après Kiev, les soldats russes avertissent les civils que l’armée ukrainienne se prépare à une attaque massive de la ville. L’administration installée par Moscou a déjà expulsé des dizaines de milliers de civils.
Les États-Unis dialoguent avec la Russie pour éviter un conflit nucléaire...
Selon le Wall Street Journal, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a tenu des discussions secrètes avec de hauts responsables russes dans l’espoir de réduire le risque de conflit nucléaire. Le journal cite des responsables américains et alliés affirmant que Sullivan a eu des conversations non divulguées ces derniers mois avec le conseiller du Kremlin, Youri Oushakov, et le secrétaire du conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev. La Maison Blanche a refusé de commenter cet article.
... Et demandent à l’Ukraine de rester ouverte aux négociations
Dans son édition du 5 novembre, le Washington Post écrit que l’administration Biden encouragerait, en coulisses, les dirigeants ukrainiens à montrer qu’ils sont prêts à négocier avec la Russie. Les demandes exprimées par les responsables américains ne visent pas à ramener Kiev à la table des négociations mais plutôt à faire en sorte que l’Ukraine conserve le soutien d’autres nations, selon le journal.
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Un petit tour dans les médias atlantistes
Cette page du Parisien en ligne montre une photo d’objet volant non identifié avec la légende suivante :
« L’Iran est soupçonné de livrer des armes à la Russie et notamment des drones »
En revanche, toujours pas de nouvelles dans Le Parisien de la dénonciation des armes livrées en masse par l’UE à l’Ukraine...
Sur BFM TV, on a quand même l’élégance déontologique de rappeler la main tendue de Moscou :
On montre aussi le quotidien des habitants de Kiev :
BFM cite une info de l’AFP :
L’AFP a rencontré Irène Rozdoboudko et Igor Jouk, un couple de Kiéviens. Pour s’éclairer, le couple utilise des bougies de décoration qu’ils avaient depuis longtemps et des lampes de poche. Dans la salle de bain, c’est une lampe de camping.
Personne, dans la presse occidentale mainstream, ne précise que les frappes russes ne visent pas les civils, mais bien la direction du pays. En bombardant les centres énergétiques de l’Ukraine, la Russie envoie un message au peuple ukrainien, un message certes désagréable, mais nous sommes loin des bombardements sur civils des Américains en Irak ou en Afghanistan. Et ne parlons pas des bombardements allemands sur les grandes villes soviétiques en 1941-1942...