@ Nadia
Les russes ont l habitude de souffrir.
Pas la jeune génération qui a bénéficié de l’augmentation du niveau de vie due aux succès de la politique de Poutine.
Et pendant des années, Poutine a parlé des Occidentaux à son peuple en disant "nos partenaires"... alors qu’en Occident, nos dirigeants nous parlaient de lui comme d’un démon. La Russie avait soif de paix et nous de guerre. Le résultat, c’est que les populations occidentales acceptent la guerre, et que c’est plus complexe en Russie où il faut faire un virage à 180 degré et reconstruire l’image de l’Occident et lui redonner le visage de l’ennemi.
Alors oui, il y aura toujours des jeunes pour s’engager dans l’armée russe, mais c’est la détermination globale du pays et de la jeunesse qui est minée : « Pourquoi devrions-nous risquer de perdre la vie agréable que nous avons (grâce à Poutine mais ça nous l’oublions) en faisant la guerre à "nos partenaires" ? »... Je ne dis pas qu’il n’y a plus de détermination, mais que la détermination a été diminuée.
Mais ceux qui ont l’habitude de souffrir, ce sont les Ukrainiens, bien plus que les Russes. De souffrir de l’effondrement de leur pays, de souffrir dans leur vie quotidienne, matériellement, moralement, de leur vie misérable, de l’humiliation... L’effondrement général de l’Ukraine et le désespoir de la jeunesse, ce sont les bonnes conditions pour remplir les effectifs des régiments.
D’une certaine manière les Ukrainiens sont des prolos et les Russes des bourgeois... et la question, c’est qui a le plus à perdre ? C’est comme ça que les Britanniques ont mis fin à la guerre en Irlande du Nord : il y a maintenant des centres commerciaux géants à Belfast et plus grand monde pour risquer sa vie au nom de la liberté... Le Bogside consomme et les années héroïques de l’IRA ne reviendront pas... https://www.youtube.com/watch?v=F3v...
Donc voilà, « les russes ont l’habitude de souffrir » est un cliché qui est en train de disparaître. Il ne faut pas trop compter dessus.