C’est à 10’58 que le chroniqueur évoque le « deux poids deux mesures » dans le traitement de l’affaire Mennel. Il rappelle qu’un certain Amir, qui représentait la France au concours de chansons de l’Eurovision, avait porté l’uniforme israélien... celui d’une armée d’occupation, donc juridiquement condamnable. Et personne n’avait demandé sa tête. Oh, que n’a-t-il dit là ! Toutes les forces de la répression médiatique franco-israélienne vont lui tomber dessus...
« On va parler des Tuche », le coupe Pascal Praud.
Ivan Rioufol, du Figaro, qui, on le rappelle, est sur la ligne atlanto-sioniste pour tout ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, que ce soit au Proche-Orient ou en France, va jusqu’à parler de « complotisme » lorsque l’invité qui défend Mennel parle d’Amir et du 2P2M.
#Mennel : un invité a commencé à parler de la kippa portée par @Meyer_Habib à l’assemblée nationale, & du service militaire de Amir ( candidat @TheVoice_TF1 ) au sein des colons terroristes #Tsahal, il a été aussitôt censuré par @PascalPraud & son équipe pic.twitter.com/ngP20UF0xo
— Nacéra (@NasNacera) 9 février 2018
Il y aura encore altercation lorsque le « défenseur » de Mennel évoquera ce cas du député maire français qui porte la kippa à l’Assemblée... ce qui n’a fait broncher personne à l’époque. Nous avons retrouvé cette séquence, qui date de janvier 2016 :
« Je ne suis pas juif, je suis totalement solidaire de ce qui s’est passé à Marseille ».
En signe de solidarité avec la victime juive de Marseille (qui est vivante), Claude Goasguen, député Les républicains, a mis une kippa dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée nationale. Il pose à côté de son collègue « centriste » Meyer Habib qui lui n’a pas eu besoin d’en mettre une : la sienne est toujours collée à sa tête.
On rappelle le cadre de cette agression antisémite : un mineur de 15 ans armé d’une machette s’en prend à un enseignant juif, qui survit grâce à sa... Torah. Un cas de défense miraculeux qui sera repris par tous les médias et les politiques, en chœur. L’adolescent prendra 7 ans de prison.
« Elor Azaria se trouvait à Hébron comme médecin militaire quand deux Palestiniens ont blessé un soldat à l’arme blanche. Un des assaillants a immédiatement été abattu par l’armée israélienne. L’autre a été blessé par balle. Onze minutes plus tard, alors que le Palestinien blessé, Abd Elfatah Acharif, 21 ans, gisait au sol incapable de bouger, Elor Azaria, qui était alors âgé de 19 ans, l’a visé avec son arme et l’a tué. » (Source : Le Figaro du 30 juillet 2017)
Le soldat franco-israélien auteur de ce meurtre écopera en Israël de... 18 mois de prison.
Décidément, il y a des choses qu’on peut dire et d’autres qu’on ne peut pas dire à la télévision française.