Le Val-de-Marne rejoint les autres départements de la couronne en introduisant à son tour un recours en justice contre la piétonnisation des berges à Paris.
Cette fois, on peut dire que les élus franciliens se livrent à un dialogue de sourds comme on en a rarement vu. Alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, pérore à la moindre alerte de pollution, réclamant comme jeudi la circulation alternée, les communes limitrophes continuent de dresser le bilan négatif des mesures prises sans concertation.
Alors que la fermeture des voies sur berges a été décidée contre l’avis même des études et expertises qui prédisaient le désastre que cela allait être, l’administration parisienne persiste à s’entêter sur le dossier des voies sur berges. Fermées depuis l’été sur plus de 3 kilomètres, elles n’ont fait qu’accentuer une pollution en la rapprochant physiquement des poumons des riverains.
Le centre-ville stratifié à toute heure du jour ou presque, avec des automobilistes impuissants car englués dans un pestilentiel sur-place, ne suffit pas à Mme Hidalgo pour rapporter la mesure. En suffragette des villes vertes, elle se sent investie d’une mission et continuera bec et ongles à défendre cette sottise, contre l’évidence.
Mais il y a aussi des dégâts collatéraux, que mesurent à leur tour treize communes du Val-de-Marne. Elles viennent de déposer un recours devant le tribunal administratif de Paris pour contester la piétonnisation des voies sur berges rive droite, a indiqué jeudi le maire LR de Nogent-sur-Marne. Cette procédure s’ajoute à celle déjà engagée par la région Île-de-France et cinq départements franciliens (Hauts-de-Seine, Yvelines, Val d’Oise, Essonne et Seine-et-Marne), pour « défaut d’étude d’impact sur la banlieue ».