Vladimir Poutine, aux commandes du pays depuis 2000, aurait dû se retirer à la fin de son mandat actuel, en 2024. Cette loi lui permet d’effectuer deux mandats de plus.
Le président russe marque une fois de plus sa détermination à ne pas lâcher le pouvoir. Vladimir Poutine, 68 ans, a signé, lundi 5 avril, la loi lui permettant de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels. Un acte ouvrant la voie à son maintien au Kremlin jusqu’en 2036. Cette loi, publiée sur le portail officiel russe, avait été définitivement adoptée par le Parlement en mars, après un référendum constitutionnel organisé à l’été 2020.
Aux commandes du pays depuis 2000, Vladimir Poutine a, en deux décennies, éliminé toute réelle concurrence politique en Russie, jugulant l’opposition et les médias indépendants. Il s’est également toujours refusé à évoquer sa succession.
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La réforme, validée par référendum en juillet et promulguée lundi, après un long chemin législatif, s’inscrit dans un contexte de popularité du chef de l’État russe, estimée par les sondages à plus de 60 %. Et ce malgré la pandémie, une économie au ralenti et des réformes sociales impopulaires en 2018.
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La loi promulguée lundi contient également de nouvelles exigences pour les candidats à la présidentielle. Ils doivent désormais être âgés d’au moins 35 ans, résider de façon permanente en Russie depuis au moins vingt-cinq ans et n’avoir jamais eu une citoyenneté étrangère ni un permis de séjour permanent d’un autre Etat que la Russie.
La révision constitutionnelle votée à l’été 2020 introduit aussi dans la Constitution des principes conservateurs chers au président – foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique. Elle donne aussi une immunité à vie garantie aux présidents russes, même une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions.