Lors d’une réunion avec les différents partis politique représentés à la Douma, Vladimir Poutine est revenu sur les récents événements qui ont marqué l’actualité du pays.
Il a abordé la question de la Crimée, rattachée à la Russie, à l’issue d’un référendum en mars dernier
Aucune annexion de la Crimée n’a eu lieu. Il s’agit de la volonté du peuple. Toutes les accusations sont dépourvues de fondement. Ces accusations sont absurdes et ridicules. Quant à revenir sur cette réunification, cela reviendrait à renoncer à soi-même. C’est impossible. La décision est prise ! J’estime que la Crimée peut être aujourd’hui encore une mesure unique en son genre, qu’elle peut jouer un rôle unificateur pour la Russie, en devenant une sorte de source historique et spirituelle, une nouvelle ligne de réconciliation des Rouges et des Blancs (Ndlr : après la révolution de 1917, une guerre civile opposa les "Rouges", les bolcheviks et les Blancs, partisans de l’ancien régime).
Il est revenu sur les sanctions imposées à la Russie par le bloc atlantiste et la riposte de Moscou :
« Ce ne sont pas que des mesures de rétorsion. Ce sont surtout des mesures de soutien aux producteurs nationaux, mais aussi d’ouverture de nos marchés aux pays et aux producteurs qui désirent coopérer avec la Russie et qui sont prêts à une telle coopération. Les sanctions russes concernent les pays ayant opté pour des sanctions absolument infondées et illégales contre la Fédération de Russie. Il faut contribuer au développement de notre pays sans d’ailleurs s’isoler des autres et sans interrompre les relations avec nos partenaires. Mais nous ne pouvons pas accepter qu’on nous traite avec mépris. Quelle que soit la conjoncture politique et économique extérieure, les affaires intérieures, nos objectifs et les problèmes que le peuple russe, les citoyens de Russie nous demandent de résoudre, priment pour nous à présent. Il faut que les autorités se concentrent sur le règlement des problèmes nationaux. Notre avenir est entre nos propres mains. Il est important d’assurer la gestion de l’État de haute qualité et, ce qui est le plus important, la haute qualité de l’existence des citoyens de Russie. »
Il a enfin évoqué les relations tendues avec les États-Unis, notamment en matière de dissuasion nucléaire :
« La sécurité nationale de la Russie est une priorité et Moscou fera ce qu’il juge nécessaire pour la défendre. Les États-Unis se sont retirés du Traité de réduction des armes stratégiques (START) et l’affaire est close. Ils l’ont motivé par des raisons de sécurité nationale. Nous ferons de même lorsque nous le jugerons indispensable et profitable à nos intérêts. »