La semaine dernière, Moscou a proposé au Conseil de sécurité de l’Onu d’acheminer un convoi d’aide humanitaire dans le Donbass, sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui s’est réjouit d’un telle initiative.
Kiev a refusé niant honteusement qu’il y ait une quelconque urgence à apporter une assistance aux civils en détresse. Les capitales occidentales se sont immédiatement saisies de cette affaire en prêtant, comme à l’accoutumée, des intentions malignes à Moscou.
Le nain politique et diplomatique européen par la voix du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, a encore exprimé le total alignement de l’Union européenne sur la position du Département d’État en exprimant, dans un communiqué à la troisième personne, sa crainte de voir la Russie intervenir « de manière déguisée » en Ukraine :
« Le président Barroso a mis en garde contre toute action militaire unilatérale engagée sous quelque prétexte que ce soit, y compris humanitaire. M. Barroso a également appelé la Russie à user de son influence pour permettre aux populations civiles de quitter librement et en toute sécurité les zones de conflit contrôlées par des groupes armés illégaux. »
Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de Russie a fustigé l’attitude des dirigeants occidentaux :
« Si les rapports des services de presse de Londres, de Washington et (…) de Berlin sur les contacts téléphoniques des dirigeants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne correspondent à la réalité, notamment que les trois leaders auraient admis que le sud-est de l’Ukraine n’a guère besoin d’aide humanitaire urgente, parce que toutes les mesures nécessaires étaient déjà adoptées, il s’agit d’un cynisme au plus haut point. »
Les mises en garde du camp atlantiste, ne dissuaderont pas Moscou qui a précisé que le convoi partirait bientôt et ne serait pas accompagné d’une escorte militaire.