Mauvaise nouvelle pour l’économie française. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut du pays a en effet fait du sur-place, avec une croissance de 0 % selon les chiffres de l’Insee.
Il s’agit du deuxième trimestre d’affilée de croissance nulle, alors que l’Insee prévoyait initialement une progression de 0,4 % du PIB sur les six premiers mois de l’année.
La situation amène Michel Sapin, à revoir à la baisse les prévisions. Alors qu’il visait 1 % de croissance en 2014 et 1,7 % en 2015, le ministre des Finances estime, dans une tribune accordée au quotidien Le Monde, que le PIB français ne devrait progresser que de 0,5 % cette année.
« Rien ne nous permet, à l’heure actuelle, de prévoir pour 2015 une croissance très supérieure à 1 % », ajoute-t’il. Ces prévisions impactent bien évidemment les perspectives du déficit public, qui devrait être, selon le ministre, supérieur à 4 % du PIB cette année.
Appel à l’Europe
« Cette situation de trop faible croissance, de trop faible inflation, de réduction plus lente des déficits trouve son origine dans des causes proprement françaises mais aussi dans des situations auxquelles seule une réaction européenne globale peut apporter réponse », poursuit Michel Sapin, appelant l’Europe à « la mise en œuvre d’une politique monétaire adaptée à la situation exceptionnelle de faible croissance et de faible inflation ».
Le coup de froid sur la croissance n’est en effet pas que franco-français. Au second trimestre, le PIB du voisin allemand a en effet décroché de 0,2 %. L’Allemagne aura probablement du mal à satisfaire aux prévisions pour 2014, qui tablaient sur une croissance de 1,7 à 1,9 %.