Vladimir Poutine, président sortant et candidat à l’élection présidentielle russe du 18 mars, a promis des « victoires brillantes » à son pays, lors d’un meeting électoral à Moscou en présence de plus de 100 000 sympathisants, le 3 mars.
Plus de 100 000 partisans du président-candidat Vladimir Poutine ont participé au meeting « Pour une Russie forte », organisé le 3 mars dans le stade de Loujniki à Moscou, à deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle (18 mars).
« Nous avons des objectifs clairs et nobles. Nous voulons que notre pays brille, tourné vers l’avenir parce que nos ancêtres ont habité ici, nous habitons ici, nos enfants habitent et habiteront ici, ainsi que nos petits-enfants. Nous ferons de notre mieux pour les rendre heureux, nous le ferons n’est-ce pas ? », a-t-il lancé à la foule, sous les acclamations.
Devants ses soutiens, Vladimir Poutine a de nouveau interrogé :
« Personne ne le fera à notre place mais si nous le faisons dans les décennies à venir, tout le XXIe siècle sera placé sous le signe de nos victoires brillantes. Nous le ferons n’est-ce pas ? ».
Son discours s’est conclu par l’hymne national, entonné par le stade entier – dont le chef de l’État et candidat à l’élection présidentielle.
Des stars de la chanson, des athlètes olympiques ou encore des cosmonautes ont exprimé, lors de l’événement, leur soutien au président sortant.
Ce meeting est le premier de Vladimir Poutine depuis le début sa campagne, lancée officiellement après l’enregistrement de sa candidature par la Commission électorale russe le 6 février.
Du côté de la presse française mainstream, on s’évertue à noircir l’image du président russe. Tous les coups sont permis, et Vanity Fair (du 16 février 2018), mensuel de mode devenu un des fers de lance de l’atlanto-sionisme, a trouvé comment faire chuter Poutine. La CIA aurait-elle été vexée par l’élection de Trump ?
L’escort-girl et l’opposant politique qui pourraient faire tomber Poutine
Si Vladimir Poutine est quasiment assuré d’être réélu à la présidence le 18 mars prochain, un nouveau scandale pourrait venir éclabousser sa campagne sans vague. Son principal opposant vient de révéler une sombre histoire dans laquelle sont mêlés le vice-Premier ministre russe, un milliardaire et une escort-girl qui dit « tenir le sort du Kremlin entre ses mains ».
À ce jour, la vidéo a été vue plus de 5 millions de fois sur Youtube. Un chiffre affolant pour le Kremlin qui, faute de pouvoir censurer la plateforme américaine, a bloqué, jeudi 15 février, l’accès au site d’Alexei Navalny, opposant numéro 1 au pouvoir en place. C’est lui qui est à l’origine de ce nouveau scandale. Dans cette vidéo postée le 8 février, assis comme un présentateur de journal télévisé, il accuse l’influent vice-Premier ministre russe, Sergueï Prikhodko, de recevoir des pots-de-vin. Il souligne qu’au cours d’une enquête, il a découvert que l’homme politique serait propriétaire de nombreuses villas, toutes aussi luxueuses les unes que les autres, qui seraient bien au-dessus de ses moyens et de ses revenus de haut-fonctionnaire. Selon lui, Sergueï Prikhodko entretiendrait une amitié plus que lucrative avec Oleg Deripaska, oligarque et propriétaire du géant de l’aluminium Russal. Pour preuve, Alexei Navalny dévoile un drôle de souvenir de vacances : quelques secondes filmées où l’on voit Oleg Deripaska sur son yatch, avec un homme qui ressemble à s’y méprendre à Sergueï Prikhodko. Où s’est-il procuré ces images ? Sur le compte Instagram d’Anastasiya Vashukevich, connue de tous sous le nom de Nastya Rybka. La jeune femme est une célèbre escort-girl qui se présente elle-même comme une « chasseuse d’oligarques, mannequin et écrivaine ».
Portrait d’une ambitieuse
Nastya Rybka, call-girl biélorusse, est connue dans son pays pour avoir écrit un manuel de conseils original qui se résume en quelques mots : « comment séduire un oligarque ». Il faut dire que la jeune femme est une experte en la matière. On ne compte plus ses richissimes amants et on lui prête également une liaison avec le fameux Oleg Deripaska. Loin de garder sa vie secrète, Nastya Rybka l’affiche sur Instagram où elle est tout de même suivie par plus de 90 000 abonnés. Elle y étale ses voyages de rêve, ses soirées et parfois même ses aventures sexuelles. On y apprend également qu’elle est une proche d’Alex Lesley, un « gourou du sexe » – comme il s’est auto-proclamé – qui avait annoncé l’an dernier qu’il comptait défier Vladimir Poutine aux prochaines présidentielles. Nastya Rybka, de son côté, ne revendique aucune affinité politique, mais a tout de même affirmé qu’elle refusait de supprimer les photos et les vidéos que les autorités russes lui avaient sommé d’effacer. « Je ne supprimerais pas mes photos et mes vidéos », a-t-elle déclaré sur le réseau social. Avant d’ajouter : « je tiens entre mes mains le destin du Kremlin, de Youtube et d’Instagram sur le territoire russe ».