Par respect pour la vérité historique, et en hommage à tous les défenseurs de Stalingrad, civils et militaires, nous avons préféré retirer les guillemets honteux que L’Express a accolés à triomphe.
La Russie a célébré vendredi les 75 ans du « triomphe » soviétique dans la bataille de Stalingrad, tournant majeur de la Seconde guerre mondiale et symbole de la fierté retrouvée et du patriotisme que veut incarner Vladimir Poutine, en campagne pour un quatrième mandat.
Le président russe, arrivé dans l’après-midi à Volgograd, nom actuel de Stalingrad, a salué devant des anciens combattants « la plus grande bataille de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est soldée par un triomphe de notre armée, de notre peuple ».
« C’est ici que notre peuple a su démontrer son caractère inébranlable (...), c’est ici qu’a été ouverte la voie qui a mené à la défaite définitive de l’ennemi », a-t-il souligné.
« Les défenseurs de Stalingrad nous ont laissé un grand héritage : l’amour de la Patrie, la volonté de défendre ses intérêts et son indépendance et la capacité d’être forts face à toutes les épreuves », a encore ajouté le président russe, alors que les tensions entre la Russie et les Occidentaux sont au plus fort depuis la Guerre froide.
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Considérée comme l’une des plus sanglantes de l’Histoire (1942-1943), avec environ deux millions de morts au total dans les deux camps, cette bataille a changé le cours du conflit en Union soviétique, démoralisée jusque-là par plusieurs défaites cuisantes.
Elle est toujours glorifiée par les Russes comme l’événement qui sauva l’Europe du nazisme.
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200 jours
Le 75e anniversaire de cet événement majeur de la Seconde guerre mondiale intervient cette année en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 18 mars.
Vladimir Poutine multiplie les déplacements pour s’afficher quasi quotidiennement avec des ouvriers ou des étudiants.
Il s’est déjà rendu le 18 janvier aux cérémonies commémoratives du 75e anniversaire de la levée du siège de Leningrad, organisées à Saint-Pétersbourg (autrefois Leningrad, nord-ouest) et dans ses environs.
Le blocus de Leningrad, qui dura près de 900 jours en 1941-1943, a fait entre 600.000 et 1,5 million de morts, selon différentes estimations.
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La bataille de Stalingrad, déclenchée en juillet 1942, a duré 200 jours et nuits. La ville, transformée en champs de ruines, a été le théâtre de féroces bombardements aériens allemands et de combats de rue d’une violence inouïe.
Le 2 février 1943, les troupes du maréchal allemand Friedrich von Paulus capitulent, encerclées par l’Armée rouge, cette reddition étant la première de l’armée nazie depuis le début de la guerre.
Entièrement reconstruite sur ordre des autorités soviétiques, Stalingrad a été rebaptisée en Volgograd en 1961, huit ans après la mort de Joseph Staline.
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