Sud Radio, c’est un peu la maison de retraite des animateurs : on y retrouve Bourdin, Chabot, Bercoff, Ménibus, Expert, Lahaie. Arlette s’étonne que Villepin, qui clive beaucoup, notamment sur le Proche-Orient, soit arrivé en tête du sondage.

C’est juste que les Français ont besoin de sérieux – quand on voit l’escroquerie Macron – et que Villepin, dénoncé comme antisémite par BHL, vise juste sur Israël. C’est un signe.

Que Villepin, qui est très au-dessus du lot, soit la personnalité politique préférée des Français, n’est pas une surprise. Mais qu’Édouard Philippe soit deuxième... On sent quand même qu’on veut nous vendre le bonhomme du Havre, la porte d’entrée de la cocaïne en France.

« Il y a quelques semaines, il a plutôt dit, nous sommes confrontés à un choc historique, et je ne peux pas ne pas être aux avant-postes dans ce combat. »

Villepin, quoi qu’on en pense, c’est le retour du sérieux, du mâle blanc de plus de cinquante ans, de la direction rationnelle du pays, d’un certain souverainisme (vérifier s’il n’a pas été Young Leader, quand même), et c’est aussi la sortie des petites pouilles gauche-droite qui sont faites, par les forces occultes, pour diviser éternellement les Français.

Villepin, contrairement à ce que raconte Chabot, qui est de la vieille école Duhamel, ne clive pas : il rassemble, et rassemble une bonne moitié de la gauche et une grande partie de la droite. Quand on fait défiler, par exemple depuis 2017, tous nos gros candidats à la présidentielle, on voit qu’ils sont tous incomplets.

On pourrait composer un président acceptable avec des bouts de chacun, Marine pour le national, Mélenchon pour le social, par exemple. Et en disant ça, on se rend compte que la France a bien été déchirée à dessein, et qu’un homme politique providentiel – eh oui, ça existe – est en réalité éclaté par les partis, qui sont là pour rendre impossible l’unité et le sauvetage de la nation. Parce qu’on en est là.

Une concession du lobby juif ?

Maintenant, comme on s’est beaucoup fait entuber, mais qu’on comprend les Français avides de changement, on reste prudents. Il se peut que le pouvoir profond français, comme aux États-Unis, juge que la situation peut devenir explosive avec les Macron et leur politique délirante. Ils incarnent la maladie du pouvoir personnel et l’avidité de la Banque, qui vit sur la dette. La question du placement d’un dirigeant plus adapté aux Français se pose, mais aussi de son contrôle.

Le surgissement d’un candidat populaire souverainiste semble impossible dans notre pays où tous les pouvoirs officiels sont verrouillés par le pouvoir profond : police, justice, politique, médias. Pour être élu, c’est-à-dire pré-élu par le pouvoir profond, il faut donner des gages.

Pourtant, quand on écoute bien le discours de Jeffrey Sachs devant le Parlement européen, on comprend que le lobby juif américain, qui n’est pas idiot, a changé de monture. Sachs s’aligne sur le duo Trump-Musk, mais dans l’idée de le contrôler.

Conclusion : une oligarchie ne peut pas gouverner contre un peuple trop longtemps. Elle doit s’adapter, quitte à faire des concessions, mais toujours dans l’idée de garder le contrôle. On dira que le duo Trump-Musk n’est pas tenu à 100 % par le lobby juif américain, mais que ce dernier détient dans ce nouvel exécutif une participation et une minorité de blocage. D’où le jeu permanent sionisme-antisionisme de Trump et Musk : un jour je suis juif, le lendemain liberté d’expression.

L’ascension de Dominique de Villepin est peut-être le signe de ce changement de la part du pouvoir profond français, qui entame une défense active, un recul calculé qui permet de ne pas être détruit par la contre-offensive populaire et populiste. On prend en compte l’attaque, mais on recule en bon ordre avec des lignes de défenses successives. Villepin est peut-être une première concession.

Un bon test : le grand Villepin face au petit Duhamel