Les rencontres se poursuivent à Minsk, entre les dirigeants des pays de l’Union douanière et de l’Union européenne.
Vladimir Poutine a fait plusieurs remarques sur la volonté de l’Ukraine de quitter la sphère économique eurasienne pour celle de l’axe Bruxelles/Washington.
Il a évalué à 165 milliards d’euros sur 10 ans le coût de la transition de l’économie ukrainienne afin de s’adapter aux normes de l’Union européenne, précisant que cette démarche couperait les liens financiers, industriels, agricoles et logistiques avec les États de l’Union douanière.
Il a également précisé que la Russie se verrait contrainte de mettre un terme à la politique de préférence ukrainienne en matière d’importation, du fait de la signature entre Kiev et Bruxelles d’un accord d’association et que le préjudice pour l’économie russe pourrait atteindre 100 milliards de roubles (Ndlr : plus de deux milliards d’euros).
M. Poutine a exprimé sa crainte de voir le marché russe être inondé de produits européens, déguisés en marchandises ukrainiennes. Le Kremlin avait d’ailleurs fait savoir la semaine dernière que 13 milliards d’euros d’aide publique serait nécessaire d’ici à 2020 afin de soutenir le secteur agroalimentaire russe.
Kiev tourne le dos à ses anciens partenaires commerciaux alors que l’économie du pays est exsangue. Une situation qui inquiète au-delà de ses frontières : les exportations de l’Allemagne vers l’Ukraine ont baissé pour le 1er semestre de 32 %.