Discrètement, en pleines vacances de la Toussaint, le Premier ministre Manuel Valls et le digne successeur de Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, ont publié un décret qui renforce le contrôle étatiste sur l’instruction dans la famille et les établissements d’enseignement privé hors contrat.
L’école à la maison et les écoles indépendantes sont toujours dans le collimateur du pouvoir socialiste qui s’appuie, il faut le dire, sur un corps législatif patiemment élaboré depuis des décennies par la droite comme par la gauche, et qui ne demande qu’à être mis en œuvre. Le décret, véritable instrument de dictature, met en place un contrôle des contenus des connaissances que les enfants sont censés recevoir partout, dans le public comme dans le privé et à la maison.
Le contrôle du contenu des connaissances de tous les enfants organisé par décret
C’est une manière de rendre conforme l’enseignement dispensé en dehors du cadre directement contrôlé par l’État en obligeant chacun, directeurs, enseignants, parents d’élèves scolarisés à la maison, responsables de transmettre aux jeunes les « connaissances et compétences attendues à la fin de chaque cycle d’enseignement de la scolarité obligatoire ». Pour parler plus clairement, cela veut dire que les écoles hors contrat et les parents qui instruisent leurs enfants à domicile doivent respecter les programmes officiels en s’assurant qu’à plusieurs étapes de la scolarité, tous les élèvent en aient acquis essentiel.
Ironie involontaire, les décrets parlent de la nécessaire « vérification de la progressivité des apprentissages » : sachant que l’enseignement de la lecture, des mathématiques, de la grammaire, de l’histoire est tout sauf progressif dans les programmes officiels qui font plutôt à désapprendre à lire, à compter, et à comprendre l’écrit et l’héritage culturel, on serait tenté de rire aux éclats. Hélas, c’est le plus souvent une tragédie du décervelage qui se produit sous nos yeux dans les écoles contrôlées par l’État. Si tant de parents choisissent le hors contrat ou l’école à la maison, avec tous les sacrifices que cela suppose, c’est justement pour y échapper.